C’est la délivrance pour 18 familles, habitant l’avenue des Limites, Bambous. Après avoir rongé leurs freins durant dix ans, elles ont enfin été connectées aux deux ressources indispensables pour la vie d’aujourd’hui : réseau électrique et eau potable! Le ministre de l’Énergie et des Services publics, Patrick Assirvaden, a déclaré qu ‘« il était inacceptable qu’en 2025, des personnes n’avaient toujours pas accès à ces services essentiels dans leurs foyers respectifs. Ce n’est pas une faveur que nous leur faisons. C’était notre devoir de corriger cette grosse lacune, après 10 ans. »
Niché à une centaine de mètres du conseil de district de Rivière-Noire, le morcellement Avenue des Limites fait partie de ces zones confrontées à une précarité énergétique et sanitaire persistante. Il est difficile de croire qu’en 2025, à 10 minutes de marche de la route principale, 18 familles étaient privées jusqu’à hier, de fourniture d’électricité et d’eau potable. Dans un tel contexte, la venue, le 22 juillet dernier, du ministre de l’Énergie et des Services publics — accompagné du directeur général de la CWA, Shiam Thannoo, et des trois députés de Savanne/Rivière-Noire (No 14), Véronique Leu-Govind, Ravin Jagarnath et Arvin Babajee — avait fait naître une lueur d’espoir pour l’avenir.
« C’est une honte que ces familles ont été ignorées pendant 10 ans, d’autant que ces habitants vivent ici dans la légalité. Comme promis, toutes les démarches nécessaires ont réalisées dans un délai de deux mois pour garantir l’approvisionnement en eau et la connexion à l’électricité. Des inspections seront effectuées pour suivre la mise en œuvre de ces actions. Je veux remercier les trois députés de la circonscription, Véronique Leu-Govind, Ravin Jagarnath et Arvin Babajee, qui remuent ciel et terre pour nous alerter sur ces cas précis. Bel bel stad ek pon inn konstrir par milyar me ti dimounn inn tas lor poto », a fait ressortir Patrick Assirvaden.
Des habitants abondent dans le même sens : ils ont cette propension à se serrer les coudes en toutes circonstances. « Les corvées d’eau étaient rudes, pour ne pas dire accablantes. Bizin trase pou gagn kouran… Fort heureusement, la solidarité prime parmi les riverains indépendamment de nos religions et de nos sensibilités. Sinon nou tom dan laraz ek depresion. Nous sommes contents maintenant », confie Emilien, qui habite ce terrain avec son épouse et ses enfants depuis 10 ans.
Kumar, qui a passé son enfance dans cette localité, soutient que « les enfants n’avaient d’autre choix que de faire leurs devoirs à la lueur vacillante des bougies, exposés à des risques d’incendie et à une fatigue constante. Avec les derniers développements, nous n’aurons plus à solliciter l’aide des amis vivant plus loin pour se procurer l’eau et l’électricité ou compter sur l’approvisionnement des camions-citernes.»