Dans une note au ministre des Finances, la Mauritius Tax Payers Association (MTPA) a proposé l’institution d’un comité, présidé par le secrétaire financier, pour se pencher sur le contrôle des finances publiques.
« Nous avons demandé au ministre des Finances de reconsidérer les rapports du Public Accounts Committee (PAC) passés d’Alan Ganoo, de Xavier-Luc Duval et du président actuel Reza Uteem afin de travailler sur un projet de loi visant à améliorer le contrôle des dépenses publiques et la redevabilité. Le texte de loi pourrait être soumis à l’approbation du parlement lors de la session au pouvoir », a annoncé J.C. Allen Sandrazie, président de la MTPA.
Dans son mémorandum soumis au ministère des Finances, il est indiqué entre autres l’introduction d’une première tranche d’imposition de 5 % parallèlement à l’actuelle tranche d’imposition de 10 % et 15 % ; l’augmentation de l’allégement de la prime d’assurance médicale ; la hausse de la déduction pour cotisations versées aux régimes de retraite individuels agréés ; l’abolition de la taxe d’habitation dans les zones urbaines ; la déduction pour employés de maison.
La MTPA réclame également que le rapport de l’Audit ne soit relégué dans un tiroir, comme les années précédentes : le suivi de tous les cas de gaspillage doit être poursuivi et un rapport de suivi doit être publié par l’Office d’audit au plus tard 6 mois après la publication du rapport.
La MTPA souhaite que les pouvoirs du PAC soient renforcés et étendus aux entreprises d’État (Air Mauritius, SIC, Maubank, SBM, etc.) et d’autres organismes dans lesquels des fonds publics sont investis devraient également relever de la loi sur l’audit, afin que leurs performances et leurs coûts pour le contribuable puissent ensuite être révélés. Elle estime également que tous les grands projets publics en cours d’examen doivent être examinés afin de réévaluer leur utilité. L’essentiel doit l’emporter sur le superflu. De plus, toutes les institutions publiques doivent faire l’objet d’une évaluation périodique afin de promouvoir l’efficacité. La MTPA recommande une fusion des institutions existantes par phases essentielle pour réduire la bureaucratie et les coûts administratifs. Les fonctionnaires soupçonnés de malversations ne devraient plus être « suspendus » et renvoyés chez eux avec leur plein salaire, mais doivent être considérés comme « sous rapport » et réaffectés à d’autres emplois équivalents, dans l’attente d’enquêtes sur leur cas.