Les représentants de trois syndicats du port, soit la Port Louis Maritime Employees Association (PLMEA), la Port Louis Dockers Workers Union et la Maritime Transport Employees Union – ont organisé une manifestation devant le Parlement, hier, suite à une décision de la Cargo Handling Corporation (CHC) de procéder au recrutement de la main-d’œuvre étrangère
« Nou pa dakor ki etranze ranplas travayer morisien. Nou pou amenn enn lalit asarne kont sa », affirme le négociateur, Gérard Bertrand. Ce dernier dit espérer que le bon sens prévaudra au sein du gouvernement dans cette affaire. Il avance que cette manifestation est une première étape et si les travailleurs n’obtiennent pas satisfaction, les différents syndicats se réuniront pour décider de la marche à suivre.
Entre-temps, Gérard Bertrand déplore l’attitude de Gassen Dorsamy, directeur général de la CHC. « Il remet en question le Collective Agreement », affirme le négociateur, qui ajouter « depi li vini, li pe rod kas tou. » Selon lui, le DG aurait fait pression sur les Remote Crane Operators pour revenir sur le Collective Agreeement dans le but de réduire le nombre de travailleurs par équipe. « Kan pa resi fer sa, li avoy papie dan board pu rekrit travayer etranze », poursuit-il. Le négociateur estime que l’État est actionnaire majoritaire au sein de la CHC et qu’il a un devoir de protéger les travailleurs mauriciens.
Gérard Bertrand souhaite l’unification de tous les syndicats du port pour un Joint Negotiation Panel. « Nou tou travay dan enn sel bi pou al ver enn sel direksion », avance-t-il. Il estime que depuis l’année dernière, la CHC aurait pu donner une formation poussée aux Remote Crane Operators au lieu de privilégier le recrutement de travailleurs étrangers. « Dorsamy pe rod met tou lor ledo travayer. Gouvernma bizin pa ekout enn sel lavwa ek selman seki li pe dir », plaide Gérard Bertrand.
