Malgré le geste du gouvernement – que certains ont vite fait de qualifier d’électoraliste – de procéder en avance au paiement des salariés, le 21 avril, en raison de la célébration de la fête Eid Ul Fitr, grande aura été la surprise des employés des casinos de Maurice de constater que leur compte en banque n’avait toujours pas été crédité le 24 avril. La faute est imputée à un cadre qui aurait délibérément saboté la mesure gouvernementale avec ce que cela engendre de réactions et commentaires à relent sectaire.
La dernière mode dans ce qui est devenu le symbole même de l’échec de la gestion des entreprises d’État est le “bazar”. Oui, “bazar”, n’hésitent pas à dire ceux qui font leur travail aussi consciencieusement que possible et qui dénoncent ces protégés, de tous les régimes depuis les dernières décennies, qui se permettent de prendre beaucoup de libertés avec leurs horaires de travail. On y entre et on y sort comme au marché central, observent-ils.
Les cas cités sont ceux d’une employée qui abandonne souvent son lieu de travail pour aller chercher son enfant à l’école et qui, une fois rentrée chez elle, profite pour préparer le repas du soir ou d’une autre collègue qui, profitant de la bienveillance de son époux, un cadre, s’absente la nuit pour aller passer du bon temps à son domicile.
Tout ceci est toléré par des agents politiques plantés dans des postes de responsabilité depuis belle lurette et qui, malgré les dénonciations formelles et les accusations de pratiques frauduleuses, ne sont pas inquiétés parce qu’ils pratiquent l’art de se faufiler entre les régimes de divers coloris qui se succèdent.
