Ce 14 février, Mercredi des Cendres, marque le début du Carême chrétien de 40 jours. Un temps fort du calendrier liturgique qui culminera en la célébration de la fête de Pâques, cette année, le dimanche 31 mars. Comme c’est toujours le cas, les dévots seront particulièrement assidus au culte durant cette sainte période marquée, notamment, par l’exposition du Saint Sacrement dans les paroisses, l’organisation de chemins de croix, ainsi que les populaires pèlerinages dits des « 14 églises ».
« Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1,15) : telle est la phrase prononcée au moment où le prêtre ou son représentant laïc impose les cendres sur le front du fidèle en formant une croix. Parfois, la phrase prononcée est : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Gn 3,19).
Le recours aux cendres pour se reconnaître pécheur et demander pardon remonte, en fait, aux temps de l’Ancien Testament. À l’époque, celui qui avait péché se recouvrait humblement de cendres en exprimant ses regrets et implorant le pardon de Dieu. Même le grand roi David avait eu recours à cette pratique.
De nos jours, le Mercredi des Cendres est avec le Vendredi Saint les deux seuls jours du Carême chrétien au cours desquels l’Église insiste pour que les fidèles observent le jeûne et s’abstiennent de consommer des repas copieux. Mais outre le jeûne à proprement parler, le Carême chrétien s’articule aussi autour de temps de prière plus intense, ainsi que par une attention particulière aux plus démunis à travers l’aumône.
Plus généralement, les 40 jours du Carême chrétien renvoient aux 40 jours de méditation de Jésus dans la solitude du désert où il parvient à résister aux tentations du diable. Contrairement aux Hébreux qui, durant leur 40 ans d’errance dans le désert avant la conquête de la Terre Promise sous la conduite de Moïse, avaient succombé aux épreuves jusqu’à se mettre à adorer le veau d’or…
Au final, donc, les 40 jours du Carême chrétien aboutissent à la célébration de Pâques, la plus importante fête du calendrier liturgique. « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre prédication, vaine aussi votre foi », rappelle Saint Paul (1 Cor 15). Les Pâques chrétiennes qui sont, en fait, un prolongement de la Pâque juive.
Soit, la célébration de la libération du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte sous la conduite de Moïse. Pâque signifie littéralement « passage » et rappelle surtout le passage de la Mer Rouge par le peuple hébreu en route vers la Terre Promise sous la conduite de Moïse. Et par extension pour les chrétiens, Pâques symbolise le passage du Christ de la mort à la résurrection.