Chagos : contre-offensive des faucons anglais

Admiral Lord West, ancien chef de la marine britannique : « Surrendering the Chagos Islands to an ally of China (Mauritius) is a colossal mistake »

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No 10 Downing Street sous pression de mettre un terme aux rounds de négociations entre Londres et Port-Louis

Le camp des faucons britanniques et ceux opérant dans l’ombre à Washington DC redoublent d’efforts en vue de faire capoter les négociations anglo-mauriciennes au sujet de l’exercice de la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos. À la veille du premier anniversaire de l’ouverture de ces rounds de discussions, les faucons anglais sont repassés à la contre-offensive après les précédentes attaques de l’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson. En cette fin de semaine, la mission a été confiée à l’ancien First Sea Lord and Chief of the Naval Staff, Admiral Lord West, s’appuyant sur les Findings d’un Policy Exchange Document, en vue de déstabiliser l’évolution des échanges entre Londres et Port-Louis quant à l’avenir de l’archipel de Chagos, reconnu comme faisant partie intégrante du territoire mauricien. La pression ne fait que monter sur le No 10 Downing Street, avec la Think-Tank’s Judicial Power Project rejoignant le camp des faucons et exigeant la fin des échanges anglo-mauriciens sur ce dossier.

Croyant pouvoir surfer sur la vague d’appréhensions en matière de sécurité dans cette partie du monde, avec l’intensification de la guerre entre Israël et le Hamas, l’ex-First Sea Lord anglais, sévissant dans les colonnes de la presse britannique, dont le Times de Londres, a brandi cet argument de défense des intérêts de l’Ouest pour réclamer la fin des consultations au sujet du retour de Chagos sous le contrôle effectif de Maurice. Et ce, aux termes de l’Advisory Opinion de la Cour Internationale de Justice de La-Haye du 25 février 2019, de la résolution adoptée par l’assemblée générale des Nations unies du 22 mai 2019 et de l’engagement formel, pris par l’ancienne Première ministre britannique, Liz Truss, portant sur la nécessité d’un retrait sans condition des occupants britanniques de ce territoire mauricien.

Pour justifier sa démarche contre le retour de l’archipel des Chagos sous contrôle de Maurice, Lord West affirme que « Diego Garcia is a strategic jewel, possession of which is crucial for security in the region and hence our national security. It is no exaggeration to say that Diego Garcia – the largest of the Chagos Islands – hosts the most strategically important US air and logistics base in the Indian Ocean and is vital to the defence of the UK and our allies. »

Poursuivant, celui qui se présente comme faisant autorité en matière de défense et de la marine, ajoute que « how on earth can the government explain a decision to negotiate with Chinese-aligned Mauritius to hand over sovereignty of the strategically vital island of Diego Garcia, an island which is located some 2152 kilometres from Mauritius itself? It would be a colossal mistake and one which opposition parties in parliament would also be complicit in, given they are supporting the government’s stance. »

Cette contre-offensive met en avant la menace chinoise dans l’océan Indien avec Maurice comme paravent. « The depth of the Sino-Mauritius relationship is evident in the 47 official Chinese development finance projects on the island », fait ressortir le document en ajoutant que « an agreement with Mauritius to surrender sovereignty over the Chagos Islands threatens to undermine core British security interests, and those of key allies, most notably the United States. By agreeing the very principle of a Mauritian claim over Diego Garcia they are also putting at risk other British Overseas Territories such as the Falkland Islands. »

En parallèle, un autre Think Tank anglais, le Judicial Power Project prend le train des objections en marche en réclamant la fin des consulations avec le Move venant de la classe politique britannique to defend UK sovereignty over the islands.
Pour leur part, des sources officielles au Foreign Office à Londres tentent de relativiser ces objections en niant que « there were tensions with the US over the talks and said that Diego Garcia would never be part of the negotiations ».
« The UK and Mauritius have reiterated that any agreement between our two countries will ensure the continued effective operation of the joint UK-US military base on Diego Garcia, which plays a vital role in regional and global security », affirme officiellement le Foreign Office dans des commentaires à la presse britannique.

À l’Hôtel du Gouvernement à Port-Louis, on préfère se garder de réagir à la campagne des faucons anglais dans la presse, privilégiant les échanges lors des différents rounds de consultations, soit un maximum de six jusqu’ici.

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