Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a procédé, hier, à la remise officielle d’un chèque à l’évêque de Port-Louis, Mgr Jean Michaël Durhône, destiné aux travaux de réhabilitation du cimetière de Saint-Jean, sévèrement endommagé à la suite des inondations survenues entre novembre 2023 et janvier 2024. La cérémonie s’est déroulée en présence des élus de Belle-Rose/Quatre-Bornes, notamment les ministres Arvin Boolell et le Deputy Speaker, Veda Baloomoody, la Chief Whip, Stéphanie Anquetil, le ministre des Infrastructures publiques Ajay Gunness, le Junior Minister Dhaneshwar Damry, le maire de Quatre-Bornes, Brian Ruddy Kennoo, ainsi que des représentants du diocèse de Port-Louis, dont les pères Benoît Sylva et Eddy Coosnapen.
Ce geste marque une étape importante dans la réparation d’un drame à la fois humain et symbolique, qui avait profondément choqué l’opinion publique. Navin Ramgoolam a déclaré que les inondations ayant touché le cimetière de Saint-Jean constituaient un véritable scandale, indiquant que les images de corps sortis de leurs tombes avaient bouleversé le pays. Il a souligné que cette situation était la conséquence directe du non-respect, par le précédent gouvernement, des recommandations techniques initialement formulées par des consultants singapouriens en vue des travaux sur le tracé du Metro-Express.
Navin Ramgoolam a également précisé que ce soutien financier ne constituait pas un simple acte administratif, mais « un devoir moral et humanitaire envers les familles affectées ». « Nous avions pris un engagement, et aujourd’hui nous tenons parole », s’est-il appesanti.
De son côté, Mgr Durhône a exprimé sa profonde gratitude envers le gouvernement, saluant « un geste fort, empreint d’humanité et de respect ». « Ce projet va bien au-delà de la reconstruction matérielle des tombes. Il s’agit d’un travail de mémoire, de justice et de guérison pour des familles profondément blessées par ce drame », a-t-il souligné.
Selon les évaluations techniques réalisées après les intempéries, 512 tombes ont été endommagées, dont 71 gravement. Un vaste programme de réhabilitation, estimé à plus d’une dizaine de millions de roupies, est donc nécessaire. Les travaux incluront également le renforcement de trois murs d’enceinte du cimetière. Les travaux, qui seront menés par la paroisse de Saint-Jean sur la base d’un plan déjà établi, devraient s’échelonner sur une période de six à huit mois.

