Cimetière de St-Jean : Après deux ans d’attente, les tombes seront enfin restaurées

Le ministère des Infrastructures nationales a tenu, le 16 octobre, une réunion  afin de faire le point sur la situation des tombes endommagées lors des inondations du 8 novembre 2023 et du 15 janvier 2024 au cimetière de St-Jean, à Quatre-Bornes.

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La réhabilitation et la réparation des tombes figuraient à l’ordre du jour, tout comme le renforcement des trois murs restants autour de l’église, eux aussi fragilisés par les intempéries. Le gouvernement a donné son feu vert, le 17 octobre, pour le financement des travaux, en accord avec la paroisse de St-Jean, qui sera chargée de leur mise en œuvre. La durée estimée du chantier est comprise entre six et huit mois.

Selon le ministre des Infrastructures nationales, ces inondations seraient probablement liées aux travaux du métro effectués dans les environs. Les murs et les tombes du cimetière de St-Jean avait été gravement touché par les inondations. Les réparations promises par l’ancien gouvernement, censées être réalisées en urgence, ont pris un retard considérable. Ce qui devait être un chantier prioritaire s’est transformé en une attente de près d’un an, sans avancée notable.

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À l’époque, un comité présidé par l’ancien ministre de l’Environnement Kavy Ramano devait se réunir chaque semaine pour assurer le suivi des travaux. Or, aucune action concrète n’avait été entreprise souligne le ministre Ajay Gunness. Ce n’est que le 16 octobre dernier qu’une session de travail a eu lieu entre la paroisse, le ministère concerné et plusieurs ingénieurs pour relancer le projet.

Le ministre Ajay Gunness a précisé que 512 tombes avaient été affectées : 71 gravement endommagées, 141 partiellement, et 300 présentant des dégâts mineurs ou des ornements manquants. Un plan de réhabilitation, préparé par des architectes et ingénieurs, prévoit également le renforcement des trois murs autour du cimetière.

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« Malgré un contexte économique difficile, le gouvernement a su définir ses priorités. Réparer les tombes de nos défunts est un devoir moral, et cela fait partie des priorités du gouvernement », a souligné Ajay Gunness.

La députée de la circonscription 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes), Stéphanie Anquetil, a vivement critiqué l’ancien ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, ainsi que l’ancienne PPS, Tania Diolle, leur reprochant un manque de respect envers les défunts.

« Le projet est resté bloqué dans les tiroirs de l’ancien gouvernement », a-t-elle déclaré.

Elle déplore que, plutôt que de travailler dans l’intérêt commun de la circonscription 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes), les deux anciens députés se soient livrés à des chamailleries. « Lors des réunions, soit le ministre n’était pas présent, soit le PPS était absent », a-t-elle ajouté.

Stéphanie Anquetil s’est toutefois dite satisfaite de la décision du Cabinet pour la réhabilitation et réparation des tombes et des 3 murs du cimetière de St jean. Elle a salué « la réactivité du gouvernement », estimant que celui-ci « a agi avec tact et promptitude », espérant que « le problème est désormais derrière nous ».

Environ 300 familles concernées l’auraient contactée, plusieurs d’entre elles n’ayant pas les moyens financiers de reconstruire les tombes.« Une famille m’a confié que l’urne de leur proche a été emportée par les eaux et n’a jamais été retrouvée. Cela m’a profondément touchée. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai soulevé la question au Parlement », a-t-elle confié.

De son côté, le député Veda Baloomoody s’est dit satisfait du travail accompli et du rapport soumis, le qualifiant de « bien fait, sincère et honnête. C’est un soulagement de voir enfin les travaux démarrer. Cela redonne la dignité au lieu et la sérénité aux familles », a-t-il déclaré.

Le député a également remercié le ministre Gunness et le gouvernement pour leur réactivité, tout en dénonçant « l’amateurisme de l’ancien gouvernement », qui, selon lui, n’a même pas su ériger un simple mur pour protéger le site des fortes pluies .

Pour Eddy Coosnapen, représentant de la paroisse de St-Jean, cette décision marque la fin de deux années de tristesse.« À deux jours de la Toussaint et de la Fête des morts, les familles auront désormais un autre regard en apprenant que les tombes de leurs proches seront réparées, grâce aux efforts du gouvernement », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que le cimetière de St-Jean est l’un des plus anciens du pays, abritant près de 160 000 défunts de toutes confessions.« Pendant tout ce temps, c’était la détresse, la colère et l’incompréhension. Restaurer les tombes, c’est aussi réparer une douleur morale et apaiser les cœurs », a-t-il dit avec émotion.

Eddy Coosnapen a conclu en saluant « le sérieux du gouvernement dans la gestion de ce dossier », ajoutant que « derrière ces moments difficiles, les familles pourront enfin retrouver la paix ».

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