La Compagnie Nationale de Transport (CNT) est de nouveau sous les feux de critiques. Plusieurs de ses fournisseurs tirent la sonnette d’alarme, dénonçant des pratiques qu’ils qualifient de « fallacieuses » dans l’acquisition de pièces et l’attribution des contrats. Malgré l’arrivée d’une nouvelle administration et la promesse de « garde-fous » renforcés, des voix s’élèvent pour affirmer que les schémas de l’ancien régime semblent persister, soulevant de sérieuses inquiétudes quant à l’équité et à la transparence des opérations.
Au cœur des allégations : un Store Manager qui selon ces derniers, contournerait les procédures d’achat pour donner la priorité à un fournisseur unique. Les dénonciations vont jusqu’à évoquer des devis envoyés exclusivement à ce fournisseur et le refus du Store Manager de signer des bons de commande sous des prétextes qualifiés de « grotesques ».
Un fournisseur du Sud, souhaitant conserver l’anonymat par crainte de représailles, corrobore ces affirmations. Il explique avec amertume que ses propositions sont « systématiquement rejetées sans aucune raison valable ». Il ajoute : » Il refuse de traiter avec nous dans l’unique but de traiter avec un seul fournisseur. Les procédures pour l’achat de pièces sont contournées, et si cela continue, nous nous retrouverons avec le même scandale que sous l’ancien régime. Si les autorités se penchaient plus sur la manière dont sont attribués les contrats, elles y trouveraient plusieurs maldonnes. »
L’exaspération est palpable parmi ces fournisseurs lésés. L’un d’eux, basé dans l’ouest de l’île, a exprimé son désarroi : « Inn sanz gouvernma, inn sanz minis, inn sanz ladministrasion, me zot pe oper parey kouma ansien gouvernma ».
Face à cette situation qu’ils jugent intolérable, les fournisseurs concernés ne comptent pas rester les bras croisés. Ils envisagent de déposer une plainte formelle auprès de la Financial Crimes Commission (FCC). Leur objectif est clair : demander l’ouverture d’une enquête approfondie sur les agissements de certains membres de la nouvelle administration.