Compensation salariale : 1er round de consultations, mercredi 26

Le premier round des négociations tripartites en vue de décider du quantum de la compensation salariale se tiendra mercredi 26 prochain à la salle de conférence de la Victoria House, à Port-Louis. C’est ce qu’indique une lettre émanant du ministère du Travail, adressée hier aux principales formations syndicales représentatives du pays.
Cette réunion technique tripartite, consacrée à la compensation salariale pour l’année 2026, sera présidée par le ministre du Travail, Reza Uteem. À l’agenda figurent :
le message de bienvenue du ministre du Travail,
une présentation du taux d’inflation pour l’année 2025 par l’Acting Director of Statistics de Statistics Mauritius,
les propositions des représentants des employeurs,
les propositions des représentants des syndicats les plus représentatifs.
En amont de cette rencontre, les dirigeants syndicaux doivent soumettre leurs mémoires au plus tard mardi prochain.
Les responsables syndicaux se disent satisfaits de la convocation de ce premier round. « L’année dernière, on nous avait mis devant un fait accompli, avec au final une compensation salariale de seulement Rs 610 », déclare Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions (FPBOU), après avoir accusé réception de la lettre de convocation adressée à la Confederation Of Independent Trade Unions (CITU). « Cette année, nous allons réclamer une compensation de Rs 1 694. Nous espérons que cette fois-ci, il y aura de véritables négociations et que les employeurs ne se cacheront pas derrière la situation des PME pour pousser le gouvernement à refuser les demandes syndicales », affirme-t-il.
Selon lui, les travailleurs font face depuis plusieurs années à une érosion continue de leur pouvoir d’achat. « Le gouvernement actuel avait promis de le rétablir. Maintenant qu’il est en place, nous espérons qu’il aura la volonté et les moyens de tenir cet engagement. Malheureusement, jusqu’à présent, les travailleurs peinent toujours à joindre les deux bouts », souligne-t-il.
Il fait également ressortir que le salaire minimum est fixé à Rs 17 110. Toutefois, en raison de la flambée du coût de la vie, le précédent gouvernement avait introduit un revenu minimum afin de permettre aux citoyens de simplement survivre — une mesure mise en œuvre, dit-il, grâce aux pressions des syndicats et du public.
Cette garantie était versée selon une échelle graduelle Rs 3 000 pour ceux gagnant moins de Rs 20 000, Rs 2 000 pour ceux obtenant plus de Rs 20 000, Rs 1 000 pour ceux dépassant Rs 25 000, et aucune compensation pour ceux touchant Rs 50 000, qui n’avaient d’ailleurs reçu aucune compensation l’an dernier.
Compte tenu de ces éléments, la fédération estime qu’un salarié doit recevoir une compensation suffisante pour vivre dignement, et non simplement survivre.
Réagissant à la convocation du ministère du Travail pour la réunion de mercredi prochain, le président du Mauritius Labour Congress (MLC), Haniff Peerun, a déclaré que le gouvernement a finalement décidé de convoquer le premier comité technique tripartite pour le mercredi 26 novembre à 13 h, sous la présidence du ministre du Travail.
« Puisque le gouvernement n’avait pas réuni le comité tripartite l’année dernière, nous espérons que cette fois-ci, il jouera pleinement le jeu de la transparence en reconnaissant la souffrance des travailleurs. Il est essentiel qu’il y ait de véritables négociations, et non de simples consultations. La discussion tripartite doit tenir compte de plusieurs facteurs et pas uniquement du taux d’inflation. Le mode de vie des Mauriciens a considérablement changé ces dernières années, et Statistics Mauritius doit prendre en considération plusieurs éléments relatifs à ces évolutions, notamment le changement climatique qui impacte le monde du travail », dit-il encore.

- Publicité -

 

 

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques