“Oh Dadju, y a pas moyen…” La police a dit non! Vu les circonstances, pas certain que Prince Dadj apprécierait la mélodie à la Aya Nakamura en guise d’entrée pour dire qu’à hier, il n’y avait pas moyen pour CINCO, organisateur d’Afrovibes, de négocier avec la police pour qu’il chante comme prévu. La police ayant objecté à la tenue du concert, CINCO renouvèlera sa demande auprès des autorités, pour que Dadju, le jeune frère de Gims, puisse se produire en public à Maurice. Dadju, qui était attendu par ses fans mauriciens au stade Germain Comarmond, dans la soirée de samedi, devait assurer une prestation dans l’île. Ce qui n’aurait pas été le premier passage de l’artiste franco-congolais à Maurice.
L’affiche du concert Afrovibes annonçait également la présence sur la même scène d’Ayra Starr, chanteuse béninoise d’origine nigériane qui officie dans l’afro-beat, et des Mauriciens Big Frankii et Joker Kartel, entre autres. Cependant, alors qu’Ôtayo, le service de billetterie retenu par CINCO, annonçait sur un réseau social que 97% des billets étaient déjà vendus, que les fans trépignaient d’impatience et que Dadju, lunettes noires, avait foulé le sol mauricien escorté par des bras, vendredi, la police allait refroidir l’enthousiasme de tout un beau monde par le biais d’un communiqué. Celui-ci, qui émanait du bureau du Commissaire de police, informait le public que celui-ci n’avait pas octroyé d’autorisation au concert Afrovibes. Dans son communiqué, le Commissaire de police ne mentionne ni Afrovibes et ni CINCO. Mais évoque un “musical concert being widely publicised and advertised on the social media, scheduled on Saturday 02 December 2023 at Germain Commarmond Stadium, Bambous.”
Demande pas dans les temps prescrits
Il est aussi conseillé au public de ne pas assister au concert, lequel serait illégal au cas il est maintenu. Hanshley Purmanund, l’homme derrière l’organisation de l’événement, ne sait plus sur quel pied danser. Contacté dans l’après-midi d’hier, il semblait déboussolé et laissait entendre son désarroi. Disant ne pas savoir où donner de la tête, Hanshley Purmanund essayait de sauver les meubles et ne souhaitait pas commenter la décision de la police. Il aurait, selon ses dires dans les médias, produit tous les papiers nécessaires pour organiser le concert. Mais pour la police, CINCO n’aurait pas fait sa demande dans les temps prescrits par les règlements.
Pendant qu’Hanshley Purmamund cherchait un moyen pour voir la lumière au bout du tunnel, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, confirmait à Week-End que le concert Afrovibes n’était pas à l’agenda samedi soir et qu’aucune discussion n’avait été ouverte entre CINCO et la police. Pour la police, Dadju n’était plus d’actualité. Pas pour CINCO. En fin d’après-midi, celui-ci a publié un communiqué pour annoncer qu’il compte renouveler une demande d’autorisation, en début de semaine, auprès des autorités, pour l’organisation d’Afrovibes. “L’événement n’est pas annulé, mais repoussé à une date ultérieure”, précise CINCO. Ceci dit, les détenteurs de billets qui souhaitent être remboursés le seront, promet CINCO.