Au moins 34 640 tonnes de légumes ont été importées en 2024 contre 25 280 tonnes en 2023, soit une augmentation de 37% en une année. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, qui répondait à une interpellation du député Kaviraj Rookny. « Cependant, la tendance à la hausse peut être attribuée aux conditions climatiques défavorables auxquelles le pays a dû faire face », précise-t-il.
La plus grande partie de ces importations était constituée d’oignons, d’ail, qui sont des cultures stratégiques. Les plus importants fournisseurs de produits importés sont l’Égypte, l’Inde, les Pays-Bas et la Chine. Arvin Boolell indique que les légumes importés servent à alimenter des marchés de niche tels que le secteur de l’hôtellerie et aussi pour pallier les pénuries qui se produisent lorsque les cultures sont affectées par des conditions climatiques défavorables, à savoir les cyclones et les crues soudaines et les sécheresses.
De plus, les pommes de terre et les oignons sont importés car ils ne peuvent pas être cultivés toute l’année en raison des conditions climatiques à Maurice. Alors que pour 2025, la prévision dans la production locale de légumes est estimée à 170 210 tonnes. « Cela sera suffisant pour répondre à la demande locale, sauf pour les cultures stratégiques comme les pommes de terre et les oignons dont l’Agricultural Marketing Board compte importer 13 000 tonnes chacune pour parer aux pénuries », a déclaré le ministre.
Interrogé sur les prix élevés des carottes et des tomates, il fait comprendre qu’il n’est pas contre la libéralisation des importations à condition qu’il y ait de la régularité et de la prévisibilité. Il a estimé que les prix exorbitants sont souvent le fait de producteurs et de commerçants sans scrupule. Il estime que cela peut être rapporté au ministère du Commerce et de la Protection des consommateurs.
