Même si, à ce stade, la production des cultures maraîchères demeure tout à fait acceptable, si elle se maintient, la pluviosité déficitaire de ces dernières semaines risque d’avoir une incidence sur le commerce de ces produits. Si bien que planteurs et maraîchers disent presque souhaiter la présence d’une perturbation tropicale dans la région, qui serait susceptible de favoriser des précipitations sur l’ensemble de l’île.
De la pomme d’amour de premier choix à Rs 35.00 le ½ kg ; du poivron de bonne taille à Rs 25.00 l’unité ; de la betterave de bonne qualité à Rs 15.00 le ½ kg ; des bringelles à Rs 15.00 / Rs 20.00 ; la margoze à Rs 50.00 ; les carottes à Rs 30.00 le ½ kg ; les gros et petits piments à Rs 25.00 le sachet ; le giraumon à Rs 25.00 / Rs 30.00 : hier matin, à la foire de Plaisance, dans la banlieue de Rose-Hill, les prix des cultures maraîchères étaient encore tout à fait raisonnables. Avec, en prime, des produits de première fraîcheur.
Il faut dire quand même que les maraîchers de cette foire s’approvisionnent, surtout, auprès de planteurs de La Chaumière, de Saint-Martin et de La Marie qui, fort heureusement pour eux, n’éprouvent pas encore de gros problèmes de manque d’eau d’irrigation. Ceux-là disposent, d’une part, de l’eau souterraine et, de l’autre, leurs plantations se situent dans la bonne région des Hauts plateaux où la pluviosité demeure encore optimale.
Par contre, l’on rapporte que le déficit en eau affecte déjà des cultivateurs de légumes de certaines régions du Nord. C’est ainsi que l’on retrouve dans certains points de vente alimentés par ces planteurs des légumes rabougris. À l’image de ces bringelles et autres poivrons chétifs et peu attirants qui étaient exposés à la vente, vendredi, à la nouvelle foire maraîchère du Victoria Terminal à Port-Louis, où des consommateurs font généralement de très bonnes affaires.
Donc, même si la situation est encore tout à fait acceptable, il existe des produits qui ont littéralement disparu des étals. Comme le lalo, un légume qui, déjà, en temps normal, se vend à un prix relativement fort. De la même manière que les herbes aromatiques comme le cèleri ou le poireau, le lalo, selon l’agronome Eric Mangar, est un produit qui ne se satisfait pas d’être arrosé par le jardinier. Il est très dépendant des eaux de pluie pour sa bonne pousse.
Vivement, donc, qu’il pleuve pour remettre en condition les terres sous culture. Pour qu’au moins les ménagères n’aient pas à se faire de gros soucis pour s’acheter les légumes qu’il leur faudra à des prix raisonnables pour les repas des fêtes de fin d’année.
Souhaitons que les premières précipitations d’hier qui interviennent, après de longues semaines sans une goutte de pluie, soient le signe avant-coureur d’une bonne pluviosité retrouvée capable de faire d’une pierre deux coups : permettre la bonne irrigation des cultures et remplir les réservoirs pour tous les autres besoins domestiques.