Construction illégale à La Ferme : Riverains impatients face à la lenteur des autorités

Une quinzaine d’habitants de cité La-Ferme se sont rendus au poste de police de Bambous, mercredi après-midi, pour dénoncer un propriétaire qui a construit un bâtiment illégalement sur un terrain de l’État. Ils avaient déjà signé une pétition qu’ils ont soumise aux autorités compétentes.

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« Nous sommes allés nous renseigner au conseil de district de Rivière-Noire pour savoir si un Fire Certificate a été accordé au propriétaire pour construire ce bâtiment. Cette construction est illégale », déplorent les riverains.

Approchée par Le-Mauricien, Veenabye Jeewajee, la présidente du conseil de district de Rivière-Noire, a déclaré que le conseil n’a pas pour habitude d’accorder l’autorisation à n’importe qui sans toute vérification préalable avant la construction d’un bâtiment sur un terrain appartenant à l’État. « Nous avons fait une demande auprès du ministère des Terres et du Logement pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire. Nous attendons toujours une réponse », dit-elle.

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Dans la pétition soumise aux autorités, les habitants soulignent avec force : « we have done the necessary for the annulation of the construction. We want to know how did the proprietor manage to have a building permit. Today we are requesting the department of the police, the District council, the ministry of Housing and Land to know how it is possible that the person have been able to have a building permit. »

Les habitants de cette localité rappellent que dans le passé, ils avaient approché les autorités pour obtenir le feu vert concernant l’aménagement d’un jardin d’enfants et d’une grotte où se construit actuellement le bâtiment. Aucune réponse à ce jour. « They said it was a State Land. Que voyons-nous en ce moment ? » Des ouvriers sont en action tous les jours pour compléter la construction, dira Priyanka Poorun, une habitante de cette localité. « Une invitation a déjà été lancée au public pour venir assister très bientôt à l’inauguration du bâtiment. »

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Antonio Fidèle qui habite La -Ferme depuis plus de 50 ans, est très remonté contre cet état de choses. « Ki fer se bann abitan isi ki bizin fer sakrifis pou ki enn lot bann dimoun gagn privilez pou konstrir enn batima lor terin letat », se demande-t-il.

Nadine, mère de famille, est aussi très remontée. « Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures ? Ne sommes-nous pas des citoyens nous aussi ? Pourquoi accorder le privilège à l’autre et nous refuser le même privilège d’autant plus que les enfants d’ici n’ont pas un espace pour jouer, surtout pendant les vacances scolaires ? » fait-elle remarquer.

Wendy, qui habite la localité, est très soucieuse pour la sécurité des enfants. Le nombre d’accidents ne cesse d’augmenter sur nos routes tous les jours, dit-elle. « Je crois qu’en tant que parents, nous avons le droit de savoir qui sont ces personnes qui ont encouragé le propriétaire à construire un bâtiment dans un tournant dangereux. Pena ler pena minit ki ou pa trouv enn veikil par isi. Kan enn zour enn maler pou arive, lera ki ou trouv politisien avoy zot sofer vinn depoz bouke ou bien vinn tar pou prezant sinpati. Bye bye apre, zot disparet. Certains sont indifférents aux malheurs des autres. Seules comptent pour eux les voix le jour des élections. »

La pollution sonore les dimanches et les jours fériés sont aussi une source d’inquiétude pour les habitants de la cité La-Ferme. « Les personnes âgées et les enfants vont beaucoup souffrir. Tout cela, voyez-vous, c’est à cause de quelques personnes qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, qui sont irresponsables et qui dorment paisiblement chez eux », fulminent-ils.

John Anseline, conseiller de village et représentant du village au sein du conseil de district de Bambous, dira qu’il a été parmi les premiers à soulever la question lors d’une réunion en présence de tous les conseils de village. « J’ai demandé de référer le cas aux instances appropriées. Personnellement, je me suis toujours opposé aux constructions illégales, peu importe la personne qui le fait. J’ai demandé au conseil de prendre ses responsabilités », affirme-t-il.

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