Control of Single-Use Plastic Products : Le ministre Bhagwan catégorique : « Pa pou ena okenn recul »

« Pa ena okenn recul. Tou seki finn interdit pou res interdit. Pa pou ena okenn mars aryer. » C’est ce qu’a le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan, qui avait à ses côtés la Junior Minister, Joanna Bérenger, lors d’une conférence de presse, hier. Cette prise de parole du ministre fait suite à la vague de confusion entourant la récente décision du conseil des ministres au sujet de certains contenants en plastique.

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Le ministre précise qu’une mauvaise interprétation, amplifiée par une campagne sur réseaux sociaux, avait laissé croire que le gouvernement revenait sur ses engagements environnementaux. Une perception qu’il qualifie de totalement fausse. « Nous ne faisons et ne ferons aucun retour en arrière », rajoute-t-il.

Il a tenu à rassurer consommateurs, importateurs et producteurs : les articles déjà interdits par la réglementation de 2020 – couteaux, fourchettes, cuillères, gobelets, bols et barquettes non biodégradables – restent strictement prohibés. « Nous ne réintroduisons rien. Nous n’ouvrons ni la porte, ni la fenêtre, pas même l’imposte », dit-il encore.

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Le ministre a également dénoncé la diffusion volontaire d’informations erronées. « Rien n’est pire qu’une personne qui ne veut pas voir. On peut réveiller quelqu’un qui dort, mais pas quelqu’un qui fait semblant de dormir », laisse-t-il entendre en s’en prenant à des Vested Interests.

Rajesh Bhagwan a souligné que parmi les dix articles initialement visés par les Environment (Control of Single-Use Plastic Products) Regulations de 2020, sept restent strictement interdits. Concernant l’extension temporaire de l’utilisation de gobelets, bols et barquettes non-biodégradables, effective à partir du 15 janvier pour une durée d’un an, cette mesure ne concerne que certains aliments de consommation courante. Il s’agit notamment de yaourts, glaces, beurre, desserts, margarine, ainsi que de produits cuits ou précuits comme viandes, burgers, fruits de mer et fromages, pour lesquels aucune alternative viable et conforme aux normes sanitaires n’existe encore, ni à Maurice, ni à l’international. Le ministre a fait comprendre que même des pays avancés sur la question, tels que la Nouvelle-Zélande ou l’Union européenne, ont dû adapter leurs calendriers faute de solutions techniques prêtes.

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Rajesh Bhagwan a indiqué qu’un Multistakeholder Technical Committee fonctionne depuis peu, regroupant institutions publiques, secteur privé, PME, producteurs locaux, ONG et recycleurs. Les décisions annoncées découlent directement des recommandations de cette instance et de consultations approfondies. Il a lancé un appel aux entreprises disposant de solutions alternatives réellement adaptées pour qu’elles soumettent leurs propositions concrètes.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à promouvoir des alternatives écologiques au plastique, tout en préservant l’équilibre économique. Il a souligné que la lutte contre la pollution plastique nécessite une approche mesurée, garantissant que les mesures prises ne nuisent ni aux entreprises locales ni aux consommateurs.

À cet égard, il a confirmé qu’une feuille de route pour une île Maurice sans pollution plastique est actuellement en cours d’élaboration. Il a souligné que les décisions à venir s’appuieront sur des données probantes et des solutions basées sur la science. Cette approche vise à établir un cadre national complet pour lutter contre la pollution plastique, notamment à travers la création d’un inventaire national permettant de suivre la production et l’utilisation du plastique dans le pays.

Pour renforcer la transparence sur les volumes de plastique, chaque producteur local devra désormais déclarer ses quantités d’emballage. Cette mesure permettra de créer une base de données nationale fiable, jusqu’ici inexistante. Ainsi à partir de janvier 2027, un système de permis couvrira producteurs et importateurs, garantissant enfin un niveau de concurrence équitable (Level Playing Field) et un contrôle strict de l’usage des gobelets, bols et barquettes en plastique non-biodégradable. Des modifications au règlement de 2020 encadreront ce dispositif, assurant transparence et efficacité.

Rajesh Bhagwan a affirmé que la lutte contre la pollution plastique relève d’une responsabilité collective. Chaque individu et cahque organisation ont un rôle crucial à jouer. Il a donc lancé un appel à tous – consommateurs, producteurs et fabricants – pour qu’ils contribuent activement à la réduction de l’usage du plastique. Le plastique représente un danger pour l’environnement, notamment pour les rivières et les océans, soulignant l’importance de mesures concrètes et d’alternatives écologiques.

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