Correction des épreuves du PSAC : le kreol morisien utilisé dans les réponses

Après l’exercice de correction comptant pour le Primary School Achievement Certificate (PSAC), qui avait débuté mardi dernier, l’exercice de révision des copies corrigées débute cette semaine. Il s’agit sans doute de la dernière session de notation sous les critères actuels. La publication du Blue Print, attendue prochainement, permettra de connaître les nouvelles modalités d’évaluation. Ce qui ressort pour le moment de l’exercice de correction, c’est que l’utilisation du kreol morisien pour répondre aux questions, quelle que soit la matière, n’est pas anodine. En dehors de cela, comme chaque année, les mêmes tendances se confirment : les filles ont généralement mieux travaillé que les garçons. À savoir que, même si aucun détail des candidats n’apparaît sur les copies, ce sont celles des garçons qui sont corrigées en premier. La qualité des réponses est également un indicateur révélateur du profil des écoles. Par exemple, les candidats provenant des écoles en Zone d’Éducation Prioritaire ont quasiment tous suivi les conseils avisés de leurs enseignants : ils utilisent les mots-clés dans leurs réponses afin d’optimiser leurs chances de décrocher des points. Quant à la publication des résultats, deux dates circulent, les 11 et 12 décembre.

Lors de l’exercice de correction des épreuves du PSAC, un constat revient de manière récurrente dans toutes les matières (core subjects) : de nombreux candidats répondent en kreol morisien, parfois en français. L’analyse des réponses montre qu’elles sont souvent correctes et pertinentes. Cela démontre clairement que les candidats comprennent bien les questions et maîtrisent les concepts évalués. Cependant, leur incapacité à exprimer ces mêmes connaissances en anglais reste manifeste. Ce décalage met en lumière la difficulté à transposer leurs idées dans une langue, notamment l’anglais, qu’ils ne maîtrisent pas pour différentes raisons. Malheureusement, les réponses en kreol morisien, aussi correctes soient-elles, n’ont pas été retenues.

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La correction des épreuves s’est déroulée avec un accent particulier sur la qualité des réponses. Ainsi, seules les réponses précises et bien argumentées ont été validées. Les réponses manquant de précision ou trop vagues n’ont pas été retenues. Idem pour les mots mal orthographiés, écrits phonétiquement ou confondus par le candidat.

Anglais : la composition ignorée

Par ailleurs, en mathématiques, les trente premières questions, jugées faciles, n’ont posé aucun problème particulier aux candidats. En revanche, la difficulté est apparue lorsque les candidats devaient fournir des explications détaillées des étapes de calcul pour parvenir au résultat. Certains candidats ont présenté des fautes grammaticales ou des difficultés d’écriture, allant de mots comme « rectangle » à « trapezium ». Toutefois, la correction a été plus flexible à cet égard, car cette matière n’est pas une épreuve de langue. L’accent a été mis avant tout sur la justesse des calculs et la clarté du raisonnement. Néanmoins, les difficultés relevées plus haut soulignent une lacune en écriture qui n’a pas échappé aux correcteurs.

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Le niveau du questionnaire de sciences étant globalement abordable, il apparaît que les candidats ont, dans l’ensemble, mieux travaillé que lors des éditions précédentes. Le fait que l’épreuve soit organisée de manière modulaire pourrait expliquer cette performance. D’ailleurs, selon certains enseignants, le questionnaire de sciences au PSAC était moins difficile que celui de Grade 5.

Un autre constat concerne précisément l’épreuve d’anglais : de nombreux candidats ont abandonné la composition. Cette partie du questionnaire, qui compte pour 10 points, a été laissée vide, y compris par des candidats qui ont bien travaillé dans cette matière. Ce choix peut s’expliquer par le fait que les candidats pensant avoir déjà obtenu le nombre de points pour décrocher un aggregate 1 ne veulent pas perdre du temps à écrire une composition d’une centaine de mots. Cette année, le thème de la composition en anglais consistait à décrire une situation dans laquelle l’élève devait expliquer comment il/elle aurait réagi en voyant que son enseignant.e s’était blessé.e. Cependant, malgré un aggregate 1 (75-100 points), c’est le nombre de points obtenus qui détermine l’attribution du collège.

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