Le directeur de la Central Water Authority (CWA), Prakash Maunthrooa, est revenu sur la déclaration faite à la presse bien avant l’arrivée du cyclone Belal pour souligner que « suite aux grosses pluies qui ont arrosé le pays en octobre, novembre, décembre et début janvier, il est clair que la terre est saturée dans plusieurs régions. Du coup, les récentes pluies ont suffi à l’émergence d’une eau boueuse dans le réseau de distribution. Compte tenu de l’effet dévastateur du cyclone Belal, j’avais lancé un appel à la population pour qu’elle préserve un minimum de trois jours d’eau. »
Or, selon lui, « l’impact des pluies a entraîné dans son passage une eau boueuse, qui s’est considérablement infiltrée dans les réservoirs, rivières et nappes phréatiques ». Sur la base de ce constat, Prakash Maunthrooa estime « impensable actuellement d’injecter cette eau dans le réseau de distribution ».
Prakash Maunthrooa a également évoqué les « effets néfastes » des rafales sur les installations de la CWA. « Mon adjoint m’a fait comprendre qu’il n’a jamais vu ce nombre élevé de stations de traitement et de pompage faire l’objet d’autant de coupures d’électricité. » Il ajoute que « les ingénieurs et d’autres équipes de la CWA ont travaillé d’arrache-pied, dès la levée des alertes cycloniques, pour prendre des actions afin de soulager une grande partie de la population ».
Il soutient que le Nord du pays est le plus affecté par ces inconvénients. Il a cité les villages de Goodlands, Roches-Noires, Poste Lafayette, Solitude, Triolet, Trou-aux-Biches, Mont-Choisy et les régions avoisinantes. « À Solitude, nous avons deux sources principales d’eau. Ces deux sources ont respectivement été affectées par des coupures d’électricité et l’eau boueuse, mais la CWA s’efforce de rétablir la fourniture d’eau aussitôt que possible. C’est en bonne voie », dit-il, ajoutant que des camions-citernes seront à la disposition des consommateurs.
Le Sud, l’Est, ainsi qu’une partie de l’Ouest et du centre connaissent également des coupures régulières.
