Le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, affirme que les amendements à la Dangerous Drugs Act sont « avant-gardistes » et placent le combat contre la drogue sur la base des droits humains.
Il a félicité son collègue de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, pour cette initiative, et accueille favorablement l’utilisation du cannabis médical, tout en encourageant la police dans son travail.
Au début de son intervention, tout en faisant allusion à l’affaire Bruneau Laurette, même s’il n’a cité aucun nom, il a, à plusieurs reprises, mentionné la saisie de 46 kg de haschich, tout en précisant que la police fera son travail, peu importe qu’il s’agisse d’un activiste ou d’un citoyen “High Profile”. Il a ainsi invité à ne pas prendre la police pour cible, « qui fait son travail », mais qu’au contraire, « il faut encourager ceux qui prennent des risques dans l’intérêt de la nation ».
Au sujet du rapport de la commission d’enquête Lam Shang Leen, il a indiqué que 80% des recommandations avaient déjà été appliquées par le gouvernement. Il rappelle que c’est la deuxième fois qu’un gouvernement, sous le leadership de sir Anerood Jugnauth, prenait la décision de mettre sur pied une commission d’enquête sur la drogue. Il ajoute que Pravind Jugnauth « fait preuve du même sens de leadership ».
Avinash Teeluck a déploré que pendant ces 10 à 15 dernières années, « le parti au pouvoir n’avait pas trouvé la nécessité d’en faire autant ». Il s’est référé à une interpellation parlementaire du député MMM Adil Ameer Meea, adressée au Premier ministre d’alors, Navin Ramgoolam. Ce dernier avait répondu qu’il ne voyait aucune nécessité d’aller dans ce sens.
Abordant le Dangerous Drugs (Amendment) Bill, le ministre trouve : « Le gouvernement vient ainsi tendre la main aux milliers de citoyens tombés dans le piège de la drogue. Cela, au lieu de remplir les prisons avec des personnes malades, qui en sortiront avec la stigmatisation, tant au niveau de la société ou sur le tampon sur leur certificat de moralité. »
Pour Avinash Teeluck, l’introduction du cannabis médical est une autre avancée. Il a rappelé qu’il y a eu beaucoup de débats à ce sujet sur le plan mondial et qu’aujourd’hui, les propriétés du cannabis médicales sont reconnues. « Plus de 30 pays ont aujourd’hui accepté le cannabis médical. Maurice s’aligne sur d’autres pays, comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Allemagne » , dit-il.
Faisant référence aux 46kg de haschich saisis, il a aussi argué que « si la police n’avait pas agi promptement, cette drogue se serait retrouvée sur le marché, à la disposition des toxicomanes désespérés », ajoutant ainsi au traumatisme des familles. « Chaque gramme de drogue mis sur le marché embarque nos jeunes dans une spirale infernale. Cela mène à des vols et des crimes sur leurs propres familles. C’est pour cela que la police va agir sans aucune considération, incluant contre ceux engagés dans la politique ou contre les soi-disant sauveurs de la démocratie », dira-t-il.