« Nou pa envi rant an konfrotasion ek radio ek television, me par gato bizin partaze ». C’est le message ferme lancé par le Kolektif Artis Mizikal lors d’un point de presse tenu ce mercredi 10 décembre. Les artistes se sont regroupés pour dénoncer ce qu’ils qualifient « d’injustice » et « d’exploitation ouverte » autour des traditionnels disque de l’année diffusés sur les différentes radios.
Face à la presse, ils mettent en garde tous ceux qui, selon eux, profitent financièrement de ces concours, et brandissent la possibilité d’actions légales si la situation ne change pas. « A savoir qu’aucun artiste n’envoie de son pour la participation de disque de l’année. Toultan li fer lor enn baz kiltirel. C’est pour nos fans et nous répondons présents. Mais c’est injuste et illégal », affirme l’artiste Billygane. Un point partagé par le producteur, JSB Morning Game.
« Zot tou pe benefisie, radios, operateurs mobiles, mem bann fans atraver bann konkour, me nou, bann artist, pa pe gagn nanye », dénonce pour sa part le chanteur Bruno Raya.
Les artistes rappellent qu’à l’origine, le concept avait été largement accepté pour son aspect promotionnel et culturel. « Disque de l’année fer parti nou kiltir. Lamizik toultan rasanble bann Morisien« , soutiennent-ils. « Me an 2025, bizin ena sanzman. Nou envi ki zot partaze. »
« Nous donnons nos chansons pour la diffusion et non à des fins de concours qui les font s’enrichir tout seul. C’est illégal d’organiser un concours sur la propriété intellectuel d’autrui sans leur consentement et pire, de ne pas en faire profiter les auteurs », clament-ils.
Les artistes réclament leur part du gateau : « Il faut beaucoup d’autorisations pour organiser des concours, surtout avec la présence de la GRA. Aujourd’hui cependant, des concours sont organisés chaque année, cela nous fait plaisir oui, mais malheureusement, ceux qui ont Å“uvré et galéré pour produire ce produit qui est les morceau, est bien le seul à ne rien gagner à l’issue de ces concours. Les fans gagnent même des téléphones portable. Oui ça nous fait plaisir, mais donnez nous notre part du gateau, car vous vous enrichissez avec notre produit à nous de manière illégal. »
« Les sms eux-même coûtent déjà plus cher en votant pour nous. Les compagnies de téléphones se font donc eux aussi plus d’argent à travers ce concours sur nos noms et nous , nous ne recevons rien. Ce n’est pas logique et équitable », déplore-t-ils réclamant reconnaissance de leur travail, du respect et enfin leur part du
Ils dénoncent une violation de leurs droits d’artistes. Ces derniers demandent également un peu plus de transparence dans la manière dont se fait les votes.
« Nous ne souhaitons pas entrer en confrontation avec les radios, mais il faut un partage équitable », martèlent-ils.
