Drains et des rivières : Rs 222 M décaissées aux collectivités locales

Le ministre Gunness surpris par la proposition de Pamplemousses de finaliser les travaux en hiver (mai) 2026

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La saison des pluies vient à peine de débuter, avec les premières alertes météorologiques émises en fin de semaine dernière, que les travaux de nettoyage des drains et des rivières ne sont toujours pas achevés au niveau des collectivités locales. Certaines n’ont même pas encore lancé d’appel d’offres pour retenir les services de contracteurs.
Un représentant du conseil de district de Pamplemousses a ainsi indiqué que l’Expected Completion of Work dans cette région est prévue pour mai 2026, soit après la fin de l’été et des fortes précipitations. Une situation qui a vivement interpellé le ministre des Infrastructures nationales, Ajay Gunness.
« Ce n’est pas normal ! La saison des pluies dure jusqu’à mars. It doesn’t make sense », a lancé le ministre, qui participait à une réunion avec les fonctionnaires et ingénieurs de l’ensemble des collectivités locales du pays, consacrée au Preparedness Plan pour la saison des pluies. À cette occasion, il a annoncé que le ministère des Finances a donné son feu vert pour le décaissement de Rs 222 899 997 destinées au nettoyage des drains et des rivières à travers le pays.
Cette enveloppe a été répartie après la soumission des plans de travail par chaque collectivité locale, comme suit :
Rs 37,9 M pour Port-Louis
Rs 14,7 M pour Pamplemousses
Rs 27 M pour Flacq
Rs 24,4 M pour Moka
Rs 24,3 M pour Savanne
Rs 15,5 M pour Grand-Port
Rs 9,6 M pour Rivière-Noire
Rs 31,5 M pour Vacoas/Phoenix
Rs 16 M pour Curepipe
Rs 3,8 M pour Quatre-Bornes
Rs 12,7 M pour Beau-Bassin/Rose-Hill et
Rs 4,5 M pour Rivière-du-Rempart.
Lors de cette réunion tenue lundi à la mairie de Port-Louis, chaque représentant des collectivités locales a présenté l’état d’avancement des travaux de nettoyage dans sa région. Pour la capitale, un appel d’offres sera lancé ce mardi afin de compléter certains travaux d’ici à janvier prochain. Profitant de l’occasion, le ministre a exhorté les comités concernés à vérifier sur le terrain que les travaux soient effectivement été réalisés avant tout paiement aux contracteurs.
Un problème particulier a été soulevé concernant les travaux de nettoyage à Canal-Dayot, où le contracteur a laissé les déblais issus du dragage sur les berges de la rivière ou à proximité des habitations. « Si lapli tonbe, tou later re-rant dan la rivyer. Bizin ena monitoring avan fer payman », trouve Ajay Gunness. Il maintinent qu’il incombe au contracteur d’évacuer ces détritus et a demandé à la mairie de Port-Louis d’exercer une vigilance accrue.
Le ministre et ses hauts cadres ont d’ailleurs constaté que de nombreuses collectivités locales optent pour un seul contracteur par région pour l’exécution des travaux de nettoyage. Il n’a pas caché sa colère lorsqu’un fonctionnaire a affirmé que « c’est la norme depuis des années ». Il a exigé que ce système soit revu et corrigé.
Bien que la saison des pluies ait déjà commencé, aucune collectivité locale n’a encore achevé ses travaux de nettoyage. L’Expected Completion of Work varient de fin janvier à fin mars 2026. Le conseil de district de Pamplemousses a été invité à raccourcir ses délais, car il est fort probable que les fortes pluies auront pris fin en mars alors que certains travaux de nettoyage des drains et des rivières ne seront toujours pas complétés.
Par ailleurs, une représentante d’un Conseil de district a évoqué un manque de communication entre certaines institutions. « C’est injuste que les fonctionnaires soient à blâmer », a-t-elle déclaré. Elle a souligné que le ministère des Finances n’a accordé le Financial Clearance des fonds que le 12 novembre, alors que les collectivités locales doivent encore faire approuver leur Programme of works avant de lancer les appels d’offres pour retenir les services de contracteurs. Elle a proposé que l’ensemble du processus soit enclenché bien plus tôt.
Elle a également plaidé pour une meilleure coordination entre la Land Drainage Authority (LDA) et les conseils de district. « Parfois, nous suivons le programme approuvé par la LDA pour les nettoyages. Mais après une réunion du conseil de district, les conseillers nous demandent de donner priorité à un autre site. Qui devons-nous suivre? » s’est-elle interrogée.

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