Drame en mer à La Gaulette : Les autorités 
redoublent de vigilance

Un cas de trop. Jeudi après-midi, Zureyna Peeroo, une habitante de Flacq âgée de 30 ans, a perdu la vie en mer, dans le lagon de La Gaulette, lors d’une virée en catamaran. Le hors-bord sur lequel elle avait embarqué avec 8 autres personnes s’est retourné. Elle n’a malheureusement pas survécu. Le skipper du catamaran qui tirait le hors-bord, un habitant de Rivière-Noire, est accusé d’homicide involontaire par imprudence. Les clients ne portaient pas de gilets de sauvetage, comme l’exige la Tourism Authority. Un cas de trop, selon les autorités, qui mettent en garde les plaisanciers qui opèrent dans de telles conditions.

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« To ensure that all persons on board a commercial pleasure craft (PC) navigating outside the lagoon wear Personal Floatation Devices, such as Lifejackets (SOLAS), self-rescue bracelets, inflatable belt packs. » C’est ce qu’est indiqué sur la liste des safety and security measures de la Tourism Authority. Pour Lindsay Morvan, le directeur de l’organisme, « quand il y a de tels drames, c’est toujours un cas de trop. » Contacté hier, il déplore ce qui s’est passé et condamne sévèrement certains plaisanciers « qui, en cette fin d’année, seraient plus enclins à penser à leur revenus qu’à la sécurité de leurs clients. » Il est catégorique : le skipper aurait dû donner des gilets de sauvetage à ses clients.
Il explique que « nous avons à ce jour près de 3,000 plaisanciers et il y a des règles très claires à respecter. Malheureusement, malgré nos inspecteurs qui sont constamment sur le terrain pour veiller à ce que les lois sont respectées et que les conditions sont correctes, nous ne pouvons placer un inspecteur derrière chaque plaisancier. » D’ailleurs, en cette période de pointe, la Tourism Authority, qui travaille étroitement avec la National Coast Guard, redouble d’efforts et compte accroître sa vigilance. « Nous allons bientôt recruter des officiers pour justement avoir plus de contrôle sur les activités en mer et renforcer nos capacités de monitoring en mer », indique Lindsay Morvan.

« Tous les jours, nous prenons des plaisanciers en contravention soit parce qu’ils n’ont justement pas de gilets de sauvetage, mais aussi parce qu’ils ne respectent pas la capacité d’accommodation de leur embarcation. » La Tourism Authority lance aussi un appel au public. « Faites attention lorsque vous embarquez dans un bateau, et demandez toujours votre gilet de sauvetage. La sécurité avant tout. » En cette période de fin d’année, Lindsay Morvan rappelle aussi qu’il est important de respecter les lois mises en place.
Par ailleurs, « nous rappelons au public qu’il est interdit de nager avec les baleines ! Nous allons démarrer une campagne de sensibilisation auprès des touristes et de la population. » Il précise aussi qu’à ce jour, la loi condamne uniquement la personne qui nage avec les baleines et pas le skipper. Lindsay Morvan indique que les réglementations seront bientôt amendées pour corriger cette anomalie. Par ailleurs, la Tourism Authority demande à tous ceux ayant été témoin de tels abus de les contacter. « Ils peuvent porter plainte, mais il faut savoir que nous ne pouvons agir si nous n’avons pas de preuves. »

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Pour rappel, la victime et un groupe de personnes de Centre-de-Flacq, comprenant des familles et voisins, avaient retenu les services d’un catamaran pour une journée en mer, jeudi. Ils se sont rendus sur Crystal Island, avant de se diriger vers l’île-aux-Bénitiers. Sur le chemin du retour dans l’après-midi, neuf personnes âgées de 14 à 70 ans ont pris place sur un hors-bord qui était relié à une corde attachée au catamaran. Face aux vagues, le hors-bord s’est retourné et les clients se sont retrouvés à l’eau. Certains se sont accrochés à la coque de l’embarcation en attendant du secours, tandis que Zureyna Peeroo n’a malheureusement pas survécu.

Des volontaires ont porté secours aux rescapés, tandis que des éléments de la National Coast Guard ont repêché la trentenaire. Ils ont tous été conduits à l’hôpital Yves Cantin où un médecin a constaté le décès de la trentenaire. Hormis une rescapée de 31 ans en observation médicale à Candos, tous les autres ont eu leur décharge le même jour. Un des rescapés âgé de 70 ans est le seul à avoir pu donner un Witness Statement à la police de La-Gaulette. La police a conduit le skipper à la police de La-Gaulette où il a subi un alcotest qui s’est avéré négatif. Comme il se trouvait sur le catamaran, il n’a pu expliquer comment le hors-bord a chaviré. L’enquête est menée par l’équipe de l’ASP Bhangeeruthee.

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