Le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a annoncé, dans un communiqué émis ce vendredi 26 septembre, sa décision d’annuler les accusations provisoires de trafic de drogue portées contre Akil Bissessur, Avinash Bissessur, Doomila Devi Moheeputh, Bruneau Laurette, Jean Luca Ryan Laurette et Vimen Sabapati.
Toutefois, le bureau du DPP précise qu’il sollicitera des enquêtes complémentaires dans chacune de ces affaires, ce qui entraînera inévitablement un délai supplémentaire avant qu’une décision finale puisse être arrêtée.
Il convient de rappeler que l’ensemble de ces dossiers avait été détecté et instruit par l’ancienne Special Striking Team (SST), alors dirigée par l’ASP Ashik Jagai. Les arrestations ainsi que les enquêtes avaient été placées sous la supervision de cette même unité aujourd’hui dissoute.
Le bureau du DPP met en lumière le fait qu’il s’agit du même schéma utilisé lors des arrestations dans toutes ces affaires, à savoir des opposants politiques potentiels retrouvés en possession de drogues par la même équipe (SST), sous la supervision des mêmes officiers de haut rang. Tous ont rejeté ces accusations, évoquant un possible « planting » de drogue.
« Parmi tous ces dossiers, il sera particulièrement intéressant de voir ce qui ressortira de l’enquête initiale concernant Akil Bissessur », précise le communiqué.
Le bureau du DPP précise également qu’il demandera aux différentes juridictions d’examiner ces dossiers en urgence afin que les accusations provisoires puissent être annulées. « Cette décision a été prise par le Directeur des poursuites publiques après consultation du Commissaire de police », précise le communiqué.
À noter que dans ces affaires de trafic de drogue alléguées, les suspects ont nié avec force les accusations. Plus encore, ils soutiennent que la drogue et les preuves auraient été fabriquées et introduites par la SST.