- Danielle Turner, fondatrice : « La femme doit être l’architecte d’une île Maurice moderne »
LEVEFAM est un nouveau mouvement avec à la tête Danielle Turner, lancé samedi, au Café du Vieux Conseil à Port-Louis. Ce lancement coïncidait avec l’Africa Day. Ce mouvement entend militer pour les droits de la femme en promouvant l’équité, l’égalité et la légitimité.
LEVEFAM regroupe 200 membres répartis à travers l’île avec pour rôle de faire évoluer la femme dans la société. Comme l’a bien précisé Reshmee Luchmun, un des membres, ce mouvement n’est en aucun cas une plateforme politique, mais luttera pour une conscience politique. Danielle Turner, la fondatrice, a laissé entendre que ce mouvement nouvellement mis en place essaiera d’être « proactif et positif ». Et de souligner : « Équité, légitimité, égalité, tout cela détermine le regard de la femme sur la société, car LEVEFAM, c’est avant tout un projet de société avec au cœur de la mission le regard de la femme. »
Danielle Turner est d’avis que la femme a trop longtemps été reléguée au dernier plan et considérée comme étant un « faire-valoir ». Aujourd’hui, il est temps, a-t-elle dit, de faire avancer la société. « Nous sommes à un tournant où la femme se doit d’être l’architecte d’une île Maurice moderne. Nous sommes pour le changement et nous, femmes, grandissons grâce au sens de la justice, de l’équité, de la parité. Nous ne faisons pas que revendiquer nos droits, mais nous construisons aussi sur un modèle économique qui met l’accent sur la justice sociale. Il est temps d’avoir un regard plus fort sur le monde. Dorénavant, il faudra compter plus avec la participation des femmes. »
LEVEFAM, toujours selon les dires de Danielle Turner, veut combattre les inégalités sociales et politiques, les injustices économiques. Elle a fait état aussi d’un autre axe portant sur l’environnement tout en insistant « qu’il est temps de créer une situation écoresponsable pour un développement durable ». Danielle Turner a qualifié le mouvement « comme une plateforme pour encadrer les plus vulnérables de la société ».
Quant à Suzy Coombes, membre fondatrice, elle a déclaré que ce nouveau mouvement représente une « réelle avancée pour la femme ». Elle a aussi salué les hommes qui épaulent leurs femmes dans cette quête : « Muvman LEVEFAM, pa zis enn parol an ler pou fer zoli. C’est un mouvement qui a pris forme après mûre réflexion avec un groupe décidé à faire prendre conscience à la femme de son destin, sa place et sa légitimité dans la société. » Elle a ajouté que les hommes aussi sont appelés à assumer leur part de responsabilité. « Nou bizin bann zom osi pou fer evolue sa koz-la. »