Échanges trasfrontaliers : Nouvelles opportunités et perspectives s’ouvrant aux femmes entrepreneures

Transformer les opportunités en réalités, le dialogue en engagement et l’ambition en progrès durable. Tel était l’objectif de l’atelier régional de deux jours organisé par l’Economic Development Board (EDB) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, sur le thème Unlocking opportunities for women entrepreneurs in Southern Africa under the African Continental Free Trade Area, ces 3 et 4 septembre à l’Intercontinental Resort de Balaclava.
Pendant ces deux jours, 21 entreprises africaines dirigées par des femmes et une cinquantaine d’entreprises mauriciennes ont pu renforcer leurs compétences, tisser des partenariats transfrontaliers et exploiter le potentiel offert par l’AfCFTA afin de développer, exporter et faire rayonner leurs entreprises à l’échelle régionale et mondiale. La ministre de l’Égalité des genres et du Bien‑être familial, Marie Arianne Navarre‑Marie, le Junior Minister des Finances, Dhaneshwar Damry, la coordinatrice résidente des Nations Unies pour Maurice et les Seychelles, Lisa Simrique Singh, ainsi que le directeur général de l’EDB, Abhimanu Kundasamy, étaient présents lors de la cérémonie d’ouverture.
Intervenant à. ette occasion, la ministre Navarre‑Marie a réaffirmé l’engagement fort du gouvernement en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des chances pour tous, dans le cadre de l’AfCFTA, l’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. « Cet accord historique vise à créer un marché continental unique pour les biens et les services, avec la libre circulation des acteurs économiques et des investissements à travers l’Afrique », dit-elle.
« L’AfCFTA ouvre des portes à des opportunités inédites de commerce et de croissance économique, en reliant plus de 1,4 milliard de personnes et en générant un produit intérieur brut combiné d’environ USD 3,4 trillions », ajoute la ministre, tout en faisat ressortir que les femmes entrepreneures sont au cœur de cette transformation. Selon elle, cet atelier constitue une passerelle vers de nouveaux marchés, de nouveaux partenariats et de nouvelles perspectives sous l’AfCFTA.
La ministre a relevé les défis auxquels sont confrontées les femmes entrepreneures, notamment l’accès au financement, les lacunes en compétences numériques et commerciales, les obstacles aux marchés et la sous-représentation dans les instances décisionnelles. À ce titre, elle a salué le Mauritius Hub, sous la direction de l’Economic Development Board, pour son initiative visant à doter les femmes entrepreneures des compétences, des connaissances et de l’accès aux marchés dont elles ont besoin – non seulement pour développer leurs entreprises, mais aussi pour concurrencer, innover et prospérer à l’échelle mondiale.
En matière de promotion de la prospérité inclusive en Afrique, Ariane Navarre‑Marie a lancé un appel aux femmes entrepreneures pour créer des réseaux solides et renforcer la coopération régionale afin de mieux concurrencer à l’échelle mondiale. « Vous êtes des innovatrices. Vous êtes des bâtisseuses de nations », a‑t‑elle ajouté.
Pour sa part, Dhaneshwar Damry est revenu sur la volonté du gouvernement de soutenir les entreprises dirigées par des femmes et de renforcer la confiance économique des acteurs locaux et internationaux. « Il est important de relever les défis et de faire face aux chocs externes, tels que les perturbations des chaînes d’approvisionnement et des systèmes financiers, afin d’exploiter pleinement le potentiel du continent africain, notamment dans le commerce et les activités entrepreneuriales », a‑t‑il indiqué.
Le Junior Minister aux Finances a ajouté que l’Afrique doit se préparer à s’adapter aux évolutions du monde financier, notamment celles liées au Bitcoin et aux autres cryptomonnaies. « L’AfCFTA représente une initiative audacieuse et ambitieuse en faveur de l’intégration économique à l’échelle du continent », a‑t‑il affirmé. Citant les estimations de la Banque mondiale, il a précisé que cet accord pourrait permettre de sortir environ 30 millions de personnes de la pauvreté et d’augmenter le commerce intra-africain d’environ 30%.
De plus, il a précisé que le gouvernement investit massivement dans la création de passerelles de connectivité avec l’Inde, l’Asie et l’Afrique. « Le développement axé sur les ports, la connectivité aérienne, ainsi que la connectivité numérique, financière et diplomatique font partie des éléments clés pour promouvoir le commerce et les affaires dans le pays », a‑t‑il ajouté.
De son côté, Eunice G. Kamwendo a salué l’AfCFTA comme une initiative historique pour l’Afrique. « L’AfCFTA est l’une des initiatives économiques les plus ambitieuses de notre époque. Elle représente la vision d’un continent connecté par les opportunités, où les frontières nationales ne divisent plus les marchés et où la prospérité est partagée par tous les Africains. Nous avons pu constater l’impact positif que l’intégration économique a eu en Europe et dans les économies d’Asie de l’Est. L’AfCFTA offre à l’Afrique l’opportunité de transformer ses économies nationales, de construire des chaînes de valeur régionales et de permettre aux jeunes, aux femmes entrepreneures et aux PME de contribuer activement à la transformation du continent. Cet événement réaffirme notre engagement commun en faveur d’un cadre commercial continental inclusif, durable et résilient, visant à autonomiser tous les acteurs, et en particulier les femmes entrepreneures. »
La coordinatrice résidente des Nations Unies, Lisa Simrique Singh, confirmé que l’ONU est un partenaire de l’EDB pour l’initiative International Trade Centre She Trade, qui vise à proposer des activités sur mesure de renforcement des capacités et de génération d’affaires pour les femmes à Maurice. Elle a en outre exhorté Maurice à développer de nouvelles stratégies et à investir davantage dans des entreprises technologiques plus respectueuses de l’environnement.
Quant au directeur général de l’EDB, il a réaffirmé l’engagement de son organisation en faveur de l’autonomisation économique des femmes et du renforcement de l’intégration régionale dans le cadre de l’AfCFTA. « Les femmes sont des innovatrices et des leaders, posant les bases de la transformation économique de l’Afrique. En leur fournissant les connaissances, les outils et les réseaux nécessaires pour prospérer dans le commerce transfrontalier, nous ne faisons pas seulement émerger de nouvelles opportunités pour les entreprises, mais nous contribuons aussi à une croissance inclusive et durable à travers le continent », a‑t‑il souligné.

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