Le 20e Indian Ocean Global Ocean Observation System (IOGOOS) and Integrated Annual Meeting a débuté hier à l’hôtel Labourdonnais, à Port-Louis, événement s’échelonnant sur cinq jours, rassemble une cinquantaine de délégués locaux et internationaux issus d’agences gouvernementales et d’instituts de recherche pour débattre des progrès de l’océanographie opérationnelle et favoriser la coopération régionale entre les États de l’océan Indien.
Cette réunion de haut niveau est organisée par le Department of Continental Shelf, Maritime Zones Adminisration and Exploration, en collaboration avec l’IOGOOS, alliance régionale du Global Ocean Observing System (GOOS) regroupant Maurice, l’Inde, l’Indonésie, le Sri Lanka, l’Afrique du Sud, l’Australie et d’autres pays membres de l’Indian Ocean Rim Association. Figuraient parmi les participants le ministre de l’Agro-industrie, de l’Économie bleue et de la Pêche, Arvin Boolell, la Permanent Secretary du Prime Minister’s Office (Rodrigues and Outer Island Division), Bilkiss Rajahbalee-Cader, le directeur général du Department for Continental Shelf, Maritime Zones Administration and Exploration, Rezah Badal, ainsi que le président par intérim de l’Indian Ocean Global Ocean Observing System, le Dr Brett Molony, et le directeur de l’Indian National Centre for Ocean Information Services, le Dr Balakrishnan Nair.
Le ministre Boolell a mis l’accent sur la transition stratégique de Maurice, passant du statut de petit État insulaire en développement à celui d’État océanique émergent, insistant sur le vaste potentiel de croissance durable de l’océan. Il a aussi réitéré l’engagement du gouvernement en faveur de l’économie bleue, pilier essentiel du développement national, essentiel à la sécurité alimentaire à long terme, à l’indépendance énergétique, à la création d’emplois et à la résilience climatique, dit-il.
Il a par ailleurs appelé à accroître les investissements dans les infrastructures portuaires afin d’attirer davantage d’activités maritimes dans les eaux mauriciennes. Avant de saluer le soutien technique continu de l’Inde, soulignant le partenariat multiforme indo-maurice, ancré dans des liens culturels, scientifiques et historiques.
Le ministre a aussi dit que Maurice est honorée d’accueillir cet événement majeur dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). Non sans exprimer l’espoir d’une collaboration régionale et internationale afin de renforcer les capacités d’observation des océans et de promouvoir les objectifs communs en matière de gouvernance durable des océans.
Rezah Badall a pour sa part souligné l’importance d’une approche scientifique de la gestion des ressources marines et a mis en avant la future plateforme électronique d’observation des océans, qui centralisera des données océanographiques fiables. Cet outil contribuera à la prise de décisions fondées sur des données scientifiques en matière de réduction des risques de catastrophe, de planification spatiale marine et d’initiatives plus larges en faveur de l’économie bleue.
Intervenant à son tour, le Dr Balakrishnan Nair a réaffirmé l’engagement de l’Inde envers la région, précisant que ce pays était prêt à déployer des systèmes d’observation supplémentaires pour soutenir les pays du GOOS. Il a aussi insisté sur l’importance de l’observation et de la modélisation des océans pour la fourniture de services opérationnels favorisant à la fois l’économie bleue et la préparation aux catastrophes.
Quant au Dr Brett Molon, il a rappelé l’urgence de renforcer la résilience des États océaniques face au changement climatique. Il a également appelé les membres de l’IOGOOS à renforcer la collaboration et à élaborer des programmes concrets pour la mise en œuvre des initiatives du GOOS dans tout l’océan Indien.