Éducation – Secondaire : Casse-tête pour assurer la gestion des Vacation Leaves des enseignants

Le syndicat des recteurs réclame une alternative pour que les cours ne soient pas interrompus et les élèves pénalisés

Chaque année au cours du deuxième trimestre, les établissements secondaires sont privés d’un certain nombre d’enseignants qui prennent leurs Vacation Leaves. Les chefs d’établissement se retrouvent alors avec un casse-tête pour assurer la continuité pédagogique. L’United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU) demande au ministère de l’Éducation d’engager le dialogue pour trouver des solutions à ce problème. De plus, ces dernières années, un certain nombre d’enseignants s’absentent également au troisième trimestre pour la supervision du National Certificate of Education (NCE).

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Le Pay Research Bureau fait provision pour 19 jours de Vacation Leave aux enseignants chaque année. Cela, en plus des vacances scolaires. Soit deux semaines après le premier trimestre, trois semaines après le deuxième trimestre et deux mois à la fin de l’année scolaire. Au cours de leurs carrières, les enseignants ont aussi droit à six mois de congé payés à deux reprises. Les raisons évoquées pour ces congés, étant la difficulté de la profession.

Sauf que depuis quelques années, les chefs d’établissement tirent la sonnette d’alarme sur le débalancement provoqué par les absences pour les besoins de Vacation Leaves. Parfois, plusieurs enseignants partent en même temps. Selon la procédure en cours, quand un enseignant opte pour ses 19 jours, la Zone Directorate doit lui trouver un remplaçant. Sans quoi, le congé n’est pas approuvé. L’autre option est de prendre seulement 12 jours. Dans un tel cas, le congé est assuré et c’est au chef d’établissement de faire le nécessaire pour assurer le remplacement.

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Afin d’éviter de pénaliser les étudiants à l’approche des examens, le ministère de l’Éducation a pris l’initiative de limiter les Vacation Leaves aux premier et deuxième trimestre. Sauf que le problème de remplacement reste entier. De plus, depuis l’introduction du National Certificate of Education (NCE), un nouveau problème est venu s’ajouter au troisième trimestre. Les enseignants sont en effet recrutés par le Mauritius Examination Syndicate (MES), pour assurer la surveillance de ces examens. Souvent, cela se fait, sans que le chef d’établissement ne soit informé de lanière officielle.

À la rentrée scolaire, le président de l’UDRRU, Vikash Ramdonee, avait sollicité le ministère de l’Éducation, pour une réunion, afin de trouver des solutions à ce problème. Cependant, à ce jour, aucune solution en vue. Entre-temps, le problème reste entier et les chefs d’établissement se retrouvent avec le même dilemme : assurer la continuité pédagogique avec un personnel restreint. « Je ne suis pas contre les Vacation Leaves accordés aux enseignants. J’étais moi-même président d’un syndicat d’enseignants. Sauf que nous ne pouvons interrompre le Teaching and Learning pour que les enseignants prennent leurs congés. Il faut trouver des solutions », fait-il comprendre.

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Il ajoute qu’il avait déjà suggéré au PRB d’octroyer une allocation aux enseignants qui ne prennent pas les Vacation Leaves. Un peu comme cela se fait pour les Local Leaves qui sont remboursés. « C’est une situation qui est très difficile à gérer, car il n’y a que 38 semaines de cours dans une année scolaire et un programme à compléter. Parfois, dès que l’école reprend après les vacances scolaires, il y a des enseignants qui partent en Vacation Leave. C’est un système qu’il faut revoir car cela affecte la vie scolaire et surtout, les enfants sont pénalisés. Même si l’enseignant laisse des devoirs, ce n’est pas pareil », dit-il encore.

Par ailleurs, la surveillance pendant les examens de NCE est venue davantage compliquer les choses. Ces dernières années, les chefs d’établissement ont dénoncé le fait que le MES recrutait des enseignants pour l’Invigilation, à leur insu. Ce qui débalançait tout le travail. L’UDRRU a pris l’initiative d’engager des discussions avec le MES cette année pour éviter ce genre de situation. « Nous avons eu une rencontre avec l’Officer-in-Charge, le Dr Ahsun, et son équipe. Nous leur avons fait comprendre que les enseignants ne peuvent interrompre le Teaching and Learning pour assurer l’Invigilation », rassure-t-il.

Le syndicat des recteurs a ainsi soumis la proposition de faire appel aux membres du public, comme cela se fait pour le SC et le HSC, pour le début des examens, généralement vers la fin de septembre. « À partir du mois d’octobre, quand les collèges auront leurs examens internes, à ce moment-là, ils pourront opter pour les enseignants. Ainsi, les cours ne seront pas interrompus. De même, nous avons suggéré qu’il y ait un maximum de cinq enseignants par collège pour la surveillance, afin de ne pas débalancer l’établissement. Si l’on compte 150 collèges d’État et privé, multiplié par 5, nous avons amplement le nombre d’enseignants requis pour la surveillance du NCE », estime le président de l’UDRRU. Il indique que la direction du MES a fait savoir qu’elle étudiera les propositions. Il souhaite ainsi que tel sera le cas, car le calendrier des examens du NCE affiche trois jours en septembre.

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