Éducation secondaire – financement : les managers des collèges privés à la rencontre des leaders politiques

Ramdass Ellayah : « Nous avons exposé nos problèmes et écouté leurs propositions »

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Des dirigeants de la Federation of Unions of Managers of Private Secondary Schools ont rencontré le leader du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, et veui du Mouvement MIlitant Mauricien (MMM), Paul Bérenger, jeudi et vendredi pour évoquer des conditions difficiles dans lesquelles évoluent les collèges privés depuis quelque temps. D’autres rencontres avec d’autres leaders politiques sont prévues dans les jours à venir. L’idée est de sensibiliser sur la question et de prendre connaissance des propositions des partis politiques pour assainir la situation.

Comme ils l’avaient annoncé récemment, les dirigeants de la Federation of Unions of Managers of Private Secondary Schools ont commencé les rencontres avec les leaders politiques. Selon Ramdass Ellayah, le président, dans un contexte électoral, il était nécessaire d’exposer la situation des collèges privés à tous ceux qui aspirent à être au gouvernement lors du prochain mandat. « Nous avons parlé de nos problèmes et nous avons aussi écouté ce qu’ils proposent pour rectifier le tir. Les collèges privés se retrouvent aujourd’hui dans une situation où certains vont vers la fermeture », dit-il.

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Des discussions ont également été engagées avec l’ancien Premier ministre et leader du parti Travailliste, Navin Ramgoolam, et la fédération espère également rencontrer Nando Bodha, Roshi Bhadain et Rama Valayden, entre autres. « Depuis l’introduction d’une nouvelle formule de Grant-in-Aid, la situation est devenue très compliquée pour les collèges privés. Nous sommes limités dans nos actions, c’est la PSEA qui contrôle tout. De plus, un certain nombre d’items ne sont plus financés. Beaucoup sont découragés et veulent fermer », fait-il comprendre.

La New Grant Formula 2020-2023, contestée en Cour, est arrivée à un stade final, avec une dernière séance vendredi. La Private Secondary Education Authority (PSEA) avait fait valoir que la plainte n’était plus une Live Issue, étant donné que la formule de financement a été révisée en 2023. Mais le juge en a décidé autrement. Le verdict est attendu incessamment. La Grant Formula 2024-2026 a aussi été contestée en Cour.

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Par ailleurs, la Federation of Unions of Managers of Private Secondary Schools mobilise ses membres pour une réunion ce demain au collège BPS à Beau-Bassin. « Nous allons passer en revue la situation et décider de la marche à suivre », indique Ramdass Ellayah. Il précise que les collèges privés regroupent 50 000 élèves. « Ce qui veut dire qu’il y a 50 000 familles concernées. Ces enfants sont ceux dont les collèges d’État ne veulent pas parce qu’ils ne sont pas très brillants. Nous, nous mettons tout en œuvre pour leur donner une bonne éducation », avance-t-il.

Sous la New Grant Formula 2024-2026, la compensation pour l’utilisation des infrastructures varie de Rs 325 000 à Rs 750 000 par mois. Les managers ont dénoncé de nombreuses « incohérences » dans cette nouvelle formule de financement. À titre d’exemple, la réparation des équipements, le service de sécurité et la formation du personnel dans des domaines non académiques, entre autres, ne sont pas pris en charge par l’État.

La fédération, qui avait soumis ses propositions avant l’élaboration de la New Grant Formula 2024-2026 déplore le fait que celles-ci n’aient pas été prises en considération. Le partenariat entre l’État et les collèges privés remonte à 1977, dans le sillage de l’introduction de l’éducation gratuite à Maurice.

 

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