Des plaintes ont été enregistrées à la police, suite à un conflit entre une rectrice et une enseignante d’un collège d’État de la capitale. Des recoupements d’information effectués de sources concordantes indiquent que l’époux de l’enseignante serait venu au collège pour « menacer » la rectrice. La direction de la zone 1 a rapporté l’affaire au ministère de l’Éducation. Cependant, l’United Deputy Rectors and Rectors Union dénonce un parti pris dans cette affaire.
Si les bagarres dans les cours de récréation sont courantes, il est plus rare de voir un conflit entre des membres du personnel aller jusqu’au poste de police. Pourtant, c’est ce qui s’est passé récemment, dans un collège d’État de la capitale. Une rectrice, qui venait d’être transférée dans un établissement il y a à peine deux mois, a eu un différend avec une enseignante. Le mari de cette dernière, un policier, serait venue la menacer dans l’enceinte de l’établissement.
La rectrice a fait une entrée à la police et la Zone Directorate a été mise au courant de cet incident. Sauf que presque un mois après, la rectrice n’a toujours pas été entendue, selon son syndicat. En revanche, le ministère de l’Éducation a été informé de cette situation. Ce qui a poussé Vikash Ramdonee, président de l’UDRRU à monter au créneau pour dénoncer la manière dont cette affaire a été traitée au niveau de la Zone 1.
IL est est d’avis qu’il ne faut pas prendre cette situation à la légère. « Quand une rectrice reçoit des menaces dans l’enceinte du collège, c’est quelque chose de très sérieux. C’est dangereux même. Comment se fait-il qu’après tout ce temps, elle n’a pas été entendue. D’autant qu’il y a eu aussi une plainte à la police », se demande-t-il, en évoquant un parti pris dans cette affaire de la part de la direction de la zone 1. D’autant, qu’un rapport a déjà été soumis au ministère de l’Éducation.
Selon Vikash Ramdonee, la rectrice est en train de travailler avec « une épée de Damoclès sur la tête », ne sachant ce qui peut lui arriver à tout moment. « Quand il y a un problème, il faut écouter les deux parties. De plus, c’est un très mauvais signal qu’une agression verbale dans la cour du collège soit tolérée. C’est un mal qu’on est en train de faire à l’ensemble des chefs d’établissement », poursuit-il.
Sollicité sur cette affaire, le service de communication du ministère de l’Éducation a confirmé qu’un incident s’est effectivement produit dans cet établissement de Port-Louis. Toutefois, le ministère rejette l’argument de parti pris. « L’enquête est toujours en cours et toutes les parties concernées seront entendues, en temps et lieu »n affirme-t-on officielleme,nt.
Quant à savoir si le directeur de la Zone 1 a déjà soumis son rapport, on avance que tel n’est pas le cas. « Le directeur de la Zone 1 a simplement informé le ministère de l’incident. C’est la procédure à suivre dans ce genre de situation. » Cependant, deux administrateurs se sont bien rendus au collège concerné il y a quelque temps. Valeur du jour, aucune confirmation s’ils ont soumis de rapport aux instances compétentes.