La conférence ministérielle des États insulaires d’Afrique et de l’océan Indien, organisée conjointement par la Commission de l’Océan Indien (COI), la Banque mondiale et le gouvernement, a adopté à l’unanimité une résolution commune. Par la même occasion, le ministre de l’Environnement, Kavydass Ramano, a annoncé que le gouvernement a avalisé une feuille de route sur l’économie verte et qu’un projet de loi relatif est en préparation. Outre les représentants de la COI, ceux du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau ont également participé aux délibérations.
Pour le représentant de l’archpel des Comores qui assure la présidence de l’Union africaine, «la conférence organisée à deux mois de la COP qui aura lieu à Dubaï aux Emirats arabes unis, témoigne de la détermination des États insulaires d’Afrique et de l’océan Indien de trouver des alternatives crédibles face aux défis liés à l’environnement et au changement climatique. » Il a rappelé que les conclusions et recommandations de la conférence seront portées devant les instances de la COI qui agiront en conséquence. Il rappelle qu’au chapitre des changements climatiques, « le temps ne joue pas en notre faveur. Tous les signes d’alerte sont à l’orange. Agissons ensemble avant qu’il ne passe au rouge ! Il sera alors trop tard. »
Pour le ministre Ramano, cette conférence ministérielle a permis aux États membres « d’échanger leurs expériences, d’évoquer les opportunités qui existent dans l’économie circulaire et de présenter leur position et engagement en faveur de l’économie circulaire résiliente ». Il a annoncé que Maurice, qui vient d’avaliser sa feuille de route sur l’économie circulaire, « travaille sur la préparation d’un cadre législatif qui permettra de donner une circularité au secteur des déchets solides ».
Il a affirmé que Maurice pourra atteindre ses objectifs avec l’aide de la Commission de l’Océan Indien, présidée actuellement par Maurice. Cette dernière aidera à la communication des propositions et recommandations de la conférence. Il a lancé un appel aux bailleurs « afin qu’ils soutiennent davantage leur collaboration dans la mise en œuvre des projets environnementaux par les États insulaires de l’Afrique et de l’océan indien dans le cadre de l’économie circulaire et l’économie bleue ».
Le secrétaire général de la COI, le Pr Vêlayoudom Marimoutou, a donné lecture de la résolution commune qui a été adoptée par acclamation. Pour lui, la déclaration ministérielle commune est une occasion de confirmer l’engagement collectif des États insulaire d’Afrique et de l’océan Indien en faveur de l’économie bleue et circulaire. Ce faisant, « c’est un engagement dans la droite ligne des Objectifs du développement durable et avec la conscience des vulnérabilités de nos États insulaires ; ce qui oblige à tester, adapter et diffuser des solutions en sortant des cadres traditionnels ».
Vêlayoudom Marimoutou a formulé le vœu que « nos conclusions, nos études et notre Déclaration suscitent l’intérêt de nos partenaires et membres observateurs et que cet intérêt pour les sujets qui nous réunissent se transforme en soutiens renouvelés ou nouveaux ». Le secrétariat général de la COI, conformément à ses missions et au mandat confié par ses instances, « est disposé à capitaliser sur les acquis nombreux du projet SWIOFISH2 » pour formuler et proposer de nouvelles actions collectives dans le domaine de l’économie bleue et circulaire.
« À cet égard, je tiens à remercier chaleureusement la Banque mondiale pour son appui aux programmes SWIOFISH (South-West Indian Ocean Fisheries Governance and Shared Growth Project for Southern Africa) et pour sa volonté d’accompagner au mieux nos États insulaires d’Afrique et d’Asie sur ces enjeux de gouvernance et d’économie océanique », a conclu l’intervenant.