Établissement confessionnel : le collège BPS célèbre ses 75 ans

Mgr Jean-Michaël Durhône : « Ce collège est un lieu de pèlerinage de vie, d’amour et d’espérance »

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Fondé en 1950 par les religieuses de la congrégation Bon et Perpétuel Secours, le collège BPS, de Beau-Bassin, célèbre cette année ses 75 ans. Une messe d’action de grâces a eu lieu hier, dans l’enceinte du collège. L’évêque de Port-Louis, Monseigneur Jean-Michaël Durhône, a invité les élèves à suivre l’exemple de la fondatrice de la congrégation, Mère Marie Augustine, en ouvrant leurs fenêtres sur la vie.

La congrégation de Bon et Perpétuel Secours, fondée par Mère Marie Augustine, a été très active dans le monde éducatif à Maurice. En 1853, elle fonde la première école primaire, à Camp-Yoloff, dans la périphérie de Port-Louis. Une vingtaine d’autres écoles seront par la suite mises sur pied, dans le souci d’offrir une éducation aux plus démunis de la société. C’est dans ce même esprit, dans le sillage du centenaire de mère Marie Augustine, que le collège BPS de Beau-Bassin fut fondé. Selon la nouvelle rectrice, Shirley Radegonde, « les religieuses avaient pour projet de préparer les filles pour le monde, selon la mission de Mère Marie Augustine. Cela se fait dans la transmission de la foi et des valeurs et une éducation de qualité. Le but étant de leur permettre de réussir leur vie et de réussir dans la vie ».

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Concélébrant la messe d’action de grâce, avec les pères Alain Romaine et Jean-Claude Véder, l’évêque de Port-Louis, Jean-Michaël Durhône, a fait ressortir que le collège a conservé sa jeunesse, malgré son âge, grâce au renouvellement des personnes, dans son histoire. Même si aujourd’hui, la congrégation a passé le relais au Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC) pour la gestion du collège, la vision de la fondatrice est ancrée dans la qualité de l’éducation offerte.

Mgr Durhône a d’ailleurs mis en avant que le collège a été fondé 50 ans après le décès de Mère Marie Augustine. « Ce qui veut dire que son œuvre continue, même après sa mort. » Dans la foulée, il a ajouté que les religieuses, tout comme les missionnaires, qui sont venus fonder des écoles à Maurice, ont été des « pionniers dans le système de l’éducation à Maurice ». Il a tenu à rendre grâce pour cela. « Mère Augustine était une femme de son temps et une femme visionnaire », devait-il s’appesantir..

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Il a invité les élèves à ouvrir elles aussi, leurs fenêtres sur la vie, comme Mère Marie Augustine. Mgr Durhône a laissé entendre par ailleurs : « Elle a vécu pleinement le commandement de l’amour, en ouvrant sa fenêtre sur l’humanité blessante.» La vie dans ce collège, a ajouté l’évêque de Port-Louis, a été marquée par le passage de milliers de pèlerins. « Nous avons tous été des pèlerins. Ce collège est un lieu de pèlerinage de vie, d’amour et d’espérance », a-t-il dit.

Mgr Durthône a également évoqué les souffrances chez les jeunes, comme la drogue et les déceptions amoureuses : « Quand je visite les écoles, je vois le poids de la vie sur les visages; le poids de ce monde, avec ses joies et ses désillusions. Les managers, recteurs, enseignants doivent eux aussi faire face à de nombreux défis. Soyons des pèlerins d’espérance et d’amour comme Mère Marie Augustine ! » Il a précisé qu’il ne suffit pas d’avoir une tête bien formée pour être une personne humaine et bien réalisée, mais qu’il faut aussi soigner les cœurs. « Nous pouvons ainsi nous demander quels cœurs avons-nous former pendant ces 75 ans avant de former les têtes. Cela ne veut pas dire pour autant que l’éducation académique n’est pas importante. Il faut à la fois avoir des têtes bien pleines et des cœurs remplis d’amour. »

Il a ainsi invité les jeunes à emprunter les « chemins d’amour de Jésus, remplis d’espérance ».

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