C’est normalement au courant de la dernière semaine d’octobre que des parents et responsables d’élèves des cinq collèges privés, lesquels ne seront plus subventionnés par le gouvernement à partir de janvier 2024, vont être informés de l’établissement qui sera attribué à leur (s) enfant (s). La Private Secondary Education Authority se chargera de cet exercice. « Il ne devrait pas avoir de contestation de la part des parents sur les collèges qui seront attribués à leurs enfants. Des critères géographiques seront certainement pris en considération », explique Arvind Bhojun, président de la Union of Private Secondary Employees Union (UPSEE).
Pour ce qui est du critère académique, Arvind Bhojun est d’avis que celui-ci ne devrait pas être un problème dans le cadre de l’exercice de transfert. « Il n’y a pas de différence de niveau entre les collèges privés qui cesseront leurs activités et ceux qui vont accueillir les élèves concernés », dit-il. Le personnel sera également redéployé.
Quant aux collèges, Mauritius (garçons et filles), Merton, Medco Cassis et le Lycée Mauricien, il n’est pas dit que certains d’entre eux mettent définitivement une croix sur le service éducatif. En effet, si ces collèges ne seront plus subventionnés, en revanche, les pr opriétaires peuvent toujours se tourner vers l’éducation privée payante. Il se trouve qu’un établissement penche sérieusement sur cette option.
C’est cette absence de notion pédagogique qui a conduit à l’échec administratif des collèges
Cependant, dans le cas des collèges où les relations industrielles étaient tendues et que des plaintes des membres du personnel ont atterri à la PSEA, il n’est pas certain que les dossiers restent ouverts !
Pour Arvind Bhojun, les autorités de l’Éducation devraient revoir les critères de qualification pour les managers de collèges privés. « Li pa posib ki enn manager pa neseser ena kalifikasion pedagozik pou li administre enn kolez. C’est cette absence de notion pédagogique qui a conduit à l’échec administratif des collèges qui ont toujours eu des problèmes avec leur personnel », affirme Arvind Bhojun.
Les tensions persistantes dans les relations industrielles depuis de nombreuses années ont été citées comme l’une des raisons qui fait que les collèges Mauritius filles et garçons respectivement ne recruteront plus en janvier prochain. De leur côté, le collège Merton, le Lycée de Beau-Bassin et Medco Cassis n’ont pas réussi à répondre au critère minimal de 150 élèves. Pour l’année scolaire 2023, ces trois établissements avaient déjà un statut de Provisionally Registered auprès de la PSEA.