La Government Services Employees Association (GSEA), qui accueille favorablement les mesures positives, comme un fonds pour la stabilisation des prix et la conversion des déchets en énergie, déplore toutefois la décision sur la Basic Retirement Pension à 65 ans.
« Gouverner c’est prévoir. Ce n’est pas aujourd’hui que nous savons que le fonds de pension allait se retrouver en difficultés. Qu’avons-nous fait pendant toutes ces années pour trouver des solutions ? » se demande Prakash Baluckram, président de la GSEA, faisant écho de la colère qui gronde dans la fonction publique après l’annonce de cette décision budgétaire.
Il dénonce également la manière dont cette nouvelle a été annoncée. De même, il estime qu’il est trop facile de venir dire que le gouvernement précédent a vidé les caisses et que le peuple doit maintenant en faire les frais. « Il est temps d’avoir une loi pour que les politiciens qui abusent des fonds publics aient des comptes à rendre. Comment se fait-il que nous, fonctionnaires, avons des comptes à rendre concernant les fonds publics ? » dit-il.
Prakash Baluckram affirme avoir constaté, avec une grande peine, également, que plusieurs postes dans la fonction publique ont été supprimés. « Quand nous analysons le budget de près, nous constatons que plusieurs postes ont disparu. Que ce soit au niveau de la santé, de l’éducation, des pompiers, dans les ministères… Déjà que plusieurs postes avaient été supprimés suite à la pandémie de Covid-19. Comment allons-nous faire pour offrir un service public efficace, si nous n’avons pas le personnel nécessaire ? » poursuit-il. Il cite en exemple le secteur de la santé, où des sages-femmes sont contraintes de travailler dans deux hôpitaux à la fois, ou encore, un pharmacien affecté à deux ou trois endroits différents. De plus, souligne-t-il, les hôpitaux doivent offrir un service sur 24/7.
Pour la GSEA, le budget a pour principal objectif de renflouer les caisses. « Il y a des taxes partout, y compris sur les véhicules hybrides et électriques, alors que nous voulons promouvoir les énergies renouvelables. C’est une contradiction », indique-t-il. De même, relève-t-il, rien n’a été dit sur la politique par rapport au captage de l’eau de pluie, à l’énergie solaire ou aux réservoirs d’eau.
Sur le plan de l’autosuffisance alimentaire, la GSEA estime que le gouvernement, à travers le ministère de l’Agro-industrie, doit également faire la part des choses, au lieu de compter uniquement sur les planteurs. « Déjà, les subsides sur les semences ont été abolis. Comment va-t-on encourager la production ? »
Le président de la GSEA dit avoir également pris note que le présent budget fait aussi mention de l’économie bleue comme nouveau pilier économique. Ce qui avait déjà été évoqué à plusieurs reprises. « J’espère que cette fois-ci l’économie bleue sera lancée pour de bon, surtout que le Premier ministre est actuellement à Nice avec une importante délégation. Gageons qu’ils reviennent avec plein d’idées », avance-t-il.
Le syndicat accueille tout de même certaines mesures du budget, comme la conversion des déchets en énergie, l’abolition de la TVA sur certains produits alimentaires, le remplacement de la CSG par le NPF et l’institution d’un Ombudsperson pour les consommateurs, entre autres.