Fraude, corruption et Money Laundering : La FCC et ses enquêtes valant Rs 20 milliards

— La Star reléguant au second plan les Jugnauth et autre Padayachy n’est autre que le Malgache Mamy Ravatomanga, avec le Criminal Attachment Order de Rs 7,3 milliards

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La Financial Crimes Commission et sa série de 1 595 enquêtes pour des délits présumés de fraude, corruption et de money laundering depuis le début de cette année se présente des plus légitimement à la saga des milliards. À la faveur de l’International Corruption Day marqué en début de semaine, la FInancial Criems Commission a présenté un bilan pour cette année avec comme principal élément que la « total value of assets under investigation » se monte à Rs 20 milliards.
La place d’honneur, si l’expression convient, à ce palmarès notoire de la Financial Crimes Commission revient au Malgache Mamy Ravatomanga, le premier suspect de la série à être incarcéré à l’Eastern High Security Prison de Melrose. Le dossier de cet ancien bras droit d’Andry Rajoelina, qui a été renversé par la Gen Z de Madagascar durant le week-end du 11 au 12 octobre, pèse 163 millions de dollars américains sous forme de money laundering avec un Criminal Attachment Order de Rs 7,3 milliards.
Le bulletin officiel de la Financial Crimes Commission note que « the case involves both money laundering and corruption charges, demonstrating the complexity of following sophisticated financial networks designed to obscure true ownership and fund movement. »
L’autre dosser majeur faisant l’objet d’enquête à la Financial Crimes Commission relève de la gestion de la Mauritius Investment Corporaiton Limited pendant la pandémie de Covid-19. Le préjudice total attribué à cette filiale de la Banque de Maurice est de Rs 3,5 milliards, dont Rs 2,4 milliards lors de l’acquisition de l’hôtel Ambre, avec l’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, comme l’un des prime suspects.
Sur la base des enquêtes diligentées, la Financial Crimes Commission souligne que « established in 2020 to provide Covid-19 business relief, the Mauritius Investment Corporation allegedly became a vehicle for high-level embezzlement. »
Parmi les autres enquêtes citées comme ayant des contributions conséquentes dans ce magot de Rs 20 milliards, la Financial Crimes Commission cite l’opération DeepCode de Reward Money au plus haut échelon de la force policière sous le précédent gouvernement Jugnauth. Cette enquête se démarque avec pas moins de 395 individus entendus, dont 92 under warning et une série d’arrestations et d’inculpations, dont celles d’un ancien commissaire de police en la personne d »Anil Kumar Dip et de hauts gradés du calibre d’Ashik Jagai, Lilram Deal ou encore Dhunraz Gungadin.
Les autres enquêtes à rebondissements sont les Toxic Loans de la Maradiva, Lakaz Mama Connection, qui n’ont pas encore révélé tous leurs secrets, de la Silver Bank, le contrat d’approvisionnement pétrolier de Mercantile & Maritme Group au niveau de la State Trading Corporation, sans compter les contrats alloués par la Central Water Authority sous Prakash Maunthrooa.
Les autres données statistiques révélées par la Financial Crimes Commission se résument comme suit : des assets attached pour un montant de Rs 9,9 milliards, des avoirs de Rs 90 millions déjà confisqués, des unexplained assets under review de l’ordre de Rs 607 millions, des bijoux et autres articles de valeur de Rs 225 millions et des réclamations de Rs 550 millions dans 55 pending cases.
La Financial Crimes Commission fait aussi état des upcoming realisation/sales of assets, notamment des propriétés immobilières d’une valeur de Rs 25 millions, de voitures de luxe de Rs 24 millions et des bateaux de plaisance de Rs 7 millions.
À cet effet, la Financial Crimes Commission avance que « every assets we trace, we freeze and monitor is a weapon against corruption and other financial crimes. »

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