GENDER LINKS: Bann madam ki sibir violans boukou plis ki statistik, a déclaré Loga Virahsawmy 

C’est ce que viendrait démontrer un sondage en cours de validation. Cette étude sur la violence sexiste qui, selon nos sources, devrait être rendue publique cette semaine, a été menée en collaboration avec le Mauritius Research Council.
Dans le cadre des « Seize Jours » d’activisme contre la violence sexiste, nous avons rencontré Loga Virahsawmy, présidente de Gender Links à Maurice. Elle nous soutient qu’un sondage a été conduit par cette association en collaboration avec le Mauritius Research Council (MRC).
Selon Loga Virahsawmy, cette étude viendrait illustrer le fait que l’ampleur réelle de la violence contre les femmes dépasse les statistiques. « Mem si sa sondaz-la pa ankor ofisyel, se ki nou kapav dir azordi se ki bann premie rezilta sokan… Kantite madam ki gagn violans boukou boukou pli for ki bann statistik existan… Nou an retar dan nou komba », dit-elle. Et d’ajouter : « Nou realize ki lampler pli gran ki bann statistik. »
La présidente de Gender Links évoque une « société malade ». Autre constat : Maurice serait en proie à une culture patriarcale exacerbée.
« Me fode al sey konpran kifer sosiete malad kom sa », vient nuancer Loga Virahsawmy. L’association se veut aussi empreinte d’une démarche analytique : par-delà d’une condamnation formelle de toute violence, il faudrait également s’intéresser au problème de fond. « Sa li englob boukou boukou kiksoz », fait-elle comprendre.
Le sondage est par ailleurs une household survey portée à l’échelle nationale. 120 femmes et 120 hommes auraient été interrogés. À Loga Virahsawmy de nous assurer de la rigidité du procédé scientifique : « MRC ena tou lancadreman ki bizin tou lexpertiz… Sa sondaz-la pou valid dan tou aspe. »
Les « Seize Jours »
La campagne internationale des « Seize Jours » d’activisme contre la violence sexiste a débuté en 1991 en Amérique latine dans le but d’éveiller les consciences à la violence sexiste comme problématique propre aux droits de l’homme. Elle commence le 25 novembre par la commémoration de l’assassinat des soeurs Mirabal, opposantes à la dictature de Rafael Trujillo en république Dominicaine. En leur honneur, cette date devait, depuis 1999, devenir la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre la Femme.
Les « Seize Jours » prennent fin le 10 décembre par la Journée internationale des droits de l’homme. Depuis sa création, plus de 3 700 organisations auraient participé à la campagne. Dans le contexte mauricien, cette campagne est marquée par la cause du media awareness. Des formations ont été dispensées cette année à des journalistes du Défi Media Group, de la MBC et du Mauricien. « Bizin konn raport bann faits… Bizin ankouraz zournalis ekrir lor bann sirvivan », nous a communiqué Loga Virahsawmy.

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