Des planteurs de la région de Grand-Sable disent avoir subi des préjudices financiers conséquents à cause des accumulations d’eau qui ont gravement affecté leurs légumes. C’était lors du passage du cyclone tropical Belal.
Raj Bisesar est très inquiet à chaque fois qu’il va jeter un coup d’œil dans sa plantation à Grand-Sable. Il cultive des légumes depuis plus de 40 ans pour les mettre en vente au marché de Mahébourg. « Mo trist kan mo guet ki kantite legim finn abime ek dilo. Pa pou kapav met lor marse. Bizn aksepte. Je dois prendre du temps pour me remettre debout car une bonne partie des légumes étaient prêts », confie Raj, qui cultive des brèdes et des oignons, en ajouta, « nos plantations ont été transformées en marécages. »
Il n’a pas le courage d’évaluer les pertes. « Nous subissons régulièrement des dommages et les terres que nous cultivons ont connu des érosions, une situation qui décourage les planteurs. D’où la raison pour laquelle beaucoup de planteurs abandonnent la culture de légumes », fait-il comprendre.
Eric Mangar, agronome qui a travaillé avec les planteurs de la région du Sud-Est pendant plusieurs années avant de prendre sa retraite, se rappelle encore des nombreux ateliers de travail qui ont été organisés dans le passé et réunissant les planteurs de la région. Il a, en maintes occasions, demandé aux autorités compétentes de considérer et de comprendre la vulnérabilité des planteurs.
En attendant, Raj Bisesar parcourt son terrain d’un arpent où il cultive des légumes pour « get ki posibiilte kapav plant inpe bred kot kapav pou ki kapav gagn tras enn lavi ».
Ravin Ramphul, conseiller du village, indique que Grand-Sable a souvent été décrété zone à risques. Dans le passé, il y avait une équipe d’experts des ministères de l’Environnement, des Infrastructures publiques et de l’Agence japonaise de Coopération internationale sur place. Des plans de conservation pour les zones côtières avaient été proposés, notamment la réhabilitation de la plage avec du gravier dans la région. Ce projet devait être financé par l’Agence japonaise de coopération internationale.
« Sa pa finn marse. La mer finn aval tou makadam. C’était un projet pilote. Beaucoup d’argent était injecté pour remettre du macadam. Me tou finn retourn dan la mer », dit le conseiller Ramphul,
Des habitants, plus particulièrement les planteurs, lancent un appel aux autorités pour qu’une solution soit trouvée une fois pour toutes à leur problème. « Pa kapav ki sak fwa inondasion nou ramas bez », ajoute Raj Bisesar.