L’Arabie Saoudite a maintenu un nombre de 1 500 visas pour Maurice dans le sillage du pèlerinage du Hadj, malgré une demande d’augmentation de la part du gouvernement. « J’ai parlé au ministre du Hadj saoudien et son adjoint pour essayer d’avoir plus de visas, mais ils m’ont fait comprendre qu’il n’y aura aucune augmentation pour aucune délégation », affirme le ministre Shakeel Mohamed, responsable du dossier. Il poursuit : « c’est pour préserver la santé et la sécurité des pèlerins, surtout avec la forte chaleur durant le pèlerinage. »
Il indique que le gouvernement saoudien avait recensé plusieurs décès l’année dernière, surtout avec des pèlerins illégaux qui avaient profité d’un visa touriste pour accomplir le pèlerinage. Il a aussi fait comprendre que certains pays ont vu leur nombre de visas réduit, comme l’Inde.
Entre-temps, le premier contingent de 308 pèlerins mauriciens mettra le cap sur l’Arabie saoudite le 14 mai sur un vol de Saudia Airlines. Cette dernière compagnie et Emirates Airlines assureront le voyage. Shakeel Mohamed affirme que le prix du billet d’Emirates restera le même qu’en 2024, soit Rs 42 800. Alors que celui de la compagnie saoudienne est de Rs 44 800, et ce, « du fait du taux de change du dollar face à la roupie. »
Concernant les services en terre saoudienne, le ministre affirme que Maurice accède à la catégorie C, permettant ainsi à aux Mauriciens de bénéficier des meilleurs services pour le Hadj. « L’Arabie saoudite ne nous a pas réclamés de surplus, même si nos pèlerins ont payé pour la catégorie D. »
Shakeel Mohamed indique par ailleurs qu’il ne sait pas encore combien de personnes feront partie de la Hadj Mission pour Maurice ou si lui-même sera en Arabie saoudite afin de veiller que les pèlerins bénéficient des services pour lesquels ils ont payé. Car tout dépendra des finances et d’une permission spéciale des Saoudiens pour pouvoir entrer à la Mecque durant cette période. Il ajoute que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, ont insisté pour que les pèlerins mauriciens accomplissent le Hadj dans les meilleures conditions.
Par ailleurs, le ministre Shakeel Mohamed appelle à « une dépolitisation » du dossier Hadj et suggère que le board de l’Islamic Cultural Centre (ICC) soit l’acteur principal et que le gouvernement n’agisse que comme facilitateur. Il dit apprécier que l’ex-ambassadeur Showkutally Soodhun souhaite donner un coup de main sur le dossier.
Shakeel Mohamed dit aussi attendre un rapport de la Hadj Mission à la fin du pèlerinage pour identifier les failles et apporter des améliorations pour 2026.