Le rapport du comité d’enquête sur la gestion des visas pour le pèlerinage du Hajj 2025 a été rendu public. Ce document met en lumière de sérieuses anomalies au sein de l’Islamic Cultural Centre Trust Fund (ICCTF), l’organisme chargé du traitement des candidatures.
Le Comité, institué par le ministère des Arts et de la Culture, pointe du doigt de sérieuses allégations impliquant cinq individus, parlant de « pratiques frauduleuses et d’irrégularités manifestes » dans la gestion des visas Hajj 2025.
Aucun mécanisme de contrôle n’était en place pour garantir une sélection équitable des pèlerins. Des falsifications de formulaires d’inscription, de confirmation et de cartes de pèlerinage ont également été constatées.
Le rapport recommande que le directeur de l’ICCTF et le Hadj Programme Officer soient tenus responsables de ces manquements. Selon leurs fonctions respectives, ils avaient pour mission de superviser l’organisation du Hajj, d’assurer le bon déroulement administratif et de rendre compte régulièrement au ministère de tutelle.
Le comité suggère que les conclusions du rapport soient transmises à la Financial Crimes Commission (FCC) pour enquête approfondie et éventuelles poursuites.
Plusieurs mesures ont été proposées pour rétablir la transparence et la confiance dans le processus. Le comité recommande la création d’un comité ministériel chargé d’examiner les plaintes déposées contre l’ICCTF, ainsi que le recrutement de personnel permanent selon les procédures du service public.
Le remboursement, dans un délai d’un mois, des frais aux pèlerins n’ayant pas pu accomplir le Hajj est aussi proposé. Enfin, la mise en place d’un système d’enregistrement en ligne est suggérée afin d’assurer une sélection plus équitable et de limiter l’intervention humaine.
Ce nouveau système devrait permettre l’inscription à distance, la consultation du rang en ligne, la notification automatique des sélectionnés par SMS ou courriel, ainsi qu’un quota spécifique pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
Le rapport recommande aussi la création d’un manuel de procédures standard et la gestion du système par le Government Online Centre sous la supervision du ministère concerné.