‘’Fer atansion !’’. C’est la mise en garde lancée par le ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, à l’intention des commerçants qui songent à répercuter la hausse des tarifs du Central Electricity Board (CEB) sur les prix aux étagères. Dans cette dernière éventualité, il affirme n’avoir d’autre choix que d’appliquer un contrôle des prix sur les produits concernés. Il prévient que cette mesure ne sera pas au goût des commerçants.
Dressant le bilan de son ministère pour l’année, Soodesh Callichurn a déclaré qu’il entend depuis quelque temps que des commerçants ont signifié leur intention d’ajuster les prix en fonction de hausse des tarifs de l’électricité. « Pa kapav si la os reprezant Rs 100 sakou-la tou prodwi ki zot vande zot pou met enn ti marz ki pou vinn boukou plus. Nou bizin fer tre atansion. Si enn sipermarse pe vann par mwa 50 000 bwat dile, si li met Rs 2 anplis lakoz elektrisite lor dilait lamem li fer Rs 100 000. Ou pou met sa lor tou prodwi, Nou pou vey o grin », fait-il comprendre en dénonçant cette tendance au mercantilisme. Parlant des prix du carburant, le ministre souligne que c’est le Petroleum Price Committee qui détermine le prix. Le gouvernement ne peut changer la donne à ce niveau. « Je laisse le PPC faire son travail et il se réunira au plus tard le 13 janvier. Les gens doivent comprendre que toutes les hausses sont limitées à 10%. Lorsque le prix du carburant avait pris l’ascenseur, le prix du carburant se limitait à 10% et si on avait répercuté cette hausse, le prix du carburant serait devenu insoutenable », dit-il en avançant que le Price Stabilisation Account est déficitaire par plusieurs milliards roupies.
« Le prix du diesel avait continué à augmenter. Ce n’est qu’il y a deux mois de cela que le prix a commencé à baisser. Lorsque le PPC se rencontre, il prend en considération le prix du carburant ces trois derniers mois pour faire des prévisions. Nous reconnaissons sur le marché mondial, il y a une baisse dans le prix des carburants. La structure de prix de la STC a toujours été la même durant des années à l’exception du prélèvement pour le Covid-19 Nou finn met sa dan Subsidy Account. Bizin trouv kas pour sa bann sibvansion-la. On achète le gaz ménager entre Rs 500 et Rs 600 pour le revendre ensuite entre à Rs 240. On vient d’allouer le contrat pour l’achat de la farine. Le prix a doublé. Pendant ce temps l’opposition continue à faire de la démagogie. Si elle était au gouvernement, elle aurait fait la même chose. Je la mets au défi de venir dire le contraire. Il ne faut pas se voiler la face. Un gouvernement est comme un père de famille. Il a ses dépenses et ses revenus », ajoute le ministre.
Le ministre du Commerce indique qu’il suit la situation au niveau du fret maritime. Celui-ci est en train de baisser. Il souhaite ainsi que cette baisse soit répercutée sur les produits importés. Il est revenu sur le projet d’Observatoire des prix, avec les consommateurs en mesure de comparer les prix dans les différents supermarchés.
Quant au monde du travail, Soodesh Callichurn annonce une révision du salaire minimum en 2024. Il a aussi demandé au National Remuneration Board (NRB) de revoir le niveau salarial et les conditions de services dans l’ hôtellerie pour que ce secteur devienne plus attrayant pour les Mauriciens. Aussi, il a signifié son intention de venir de l’avant avec un amendement à la loi pour que le nombre d’années de service d’un travailleur soit comptabilisé s’il prend un nouveau emploi.
En cette période festive, le ministre du Commerce fait un appel à la population de ne pas se laisser tenter par la frénésie d’achats et de faire attention aux fausses promotions. « Fer asa avek moderasion. Pas servi kas pou bangole pour briler. Ki fer ou bizin aste petar. Li nosif pou environma et pa bon pour zanimo. Ki fer bizin aste gran gran mark labwason fer asa derzonan », suggère-t-il.