IBL : Chiffre d’affaires de Rs 120,8 milliards, soit 16% du PIB

IBL a enregistré une croissance de 19 % de son chiffre d’affaires, atteignant Rs 120,8 milliards, contre Rs 101,6 milliards l’année dernière au terme de l’exercice financier se terminant le 30 juin. Ce chiffre représente 16% du PIB à la fin de juin dernier. Cette progression est attribuable à la fois à la croissance organique et à l’impact de la consolidation des acquisitions récentes. Le résultat opérationnel s’élève à Rs 7,4 milliards, soit une hausse de 36 %. Le bénéfice après impôt (PAT) du groupe atteint Rs 5 milliards, contre Rs 5,6 milliards l’an dernier, soit une baisse de 11 %, en raison de charges fiscales plus élevées et d’une contribution moindre des sociétés associées et co-entreprises. L’an dernier incluait également un revenu non récurrent de Rs 1,6 milliard. Le groupe génère désormais 54 % de son chiffre d’affaires hors des frontières de Maurice, et les opérations internationales ont contribué à 72 % de la croissance du chiffre d’affaires du groupe.
Arnaud Lagesse, Chief Executive Officer (CEO) d’IBL, explique que : « ces résultats démontrent la pertinence de notre stratégie Beyond Borders. Nous continuons à renforcer nos activités à Maurice tout en développant une présence ciblée dans la région – La-Réunion, les Seychelles et Kenya/Tanzanie. C’est ainsi que nous bâtissons un groupe plus diversifié et plus résilient, capable de créer de la valeur durable pour nos clients, nos 40 000 collaborateurs et l’ensemble de nos partenaires incluant nos actionnaires. »
Pour la première fois, 54 % du chiffre d’affaires du groupe a été généré hors de Maurice, les opérations internationales ayant contribué à 72 % de la croissance totale du chiffre d’affaires. À l’échelle géographique, 37 % des revenus proviennent de l’Afrique de l’Est, 15 % de la région de l’océan Indien, et 2 % d’autres marchés internationaux.
Cédrik Le Juge, Chief Finance Officer, souligne, pour sa part, que « la diversification géographique et sectorielle est un facteur fort de résilience dans un contexte marqué par la hausse des coûts salariaux à Maurice. La gestion active de notre portefeuille – comme avec la cession partielle de notre participation dans AfrAsia, finalisée peu après la clôture de l’exercice – nous permet de préserver un bilan solide tout en soutenant une croissance responsable et durable. »
La nouvelle organisation du groupe en quatre pôles – Retail, Consumer Brands & Distribution, Industrials et Services – reflète les moteurs de croissance actuels d’IBL. Elle permet également une meilleure lisibilité de la performance du groupe et un pilotage plus ciblé de ses priorités stratégiques.
De son côté, Patrice Robert, Deputy CEO, a déclaré : « au quotidien, nous restons concentrés sur l’efficacité et la productivité. L’intégration de nos acquisitions, la digitalisation et l’innovation sont des leviers essentiels qui nous permettent d’améliorer la performance de nos pôles d’activité. Ces efforts nous aident à relever les défis opérationnels, notamment à Maurice, et à renforcer la compétitivité du groupe dans toute la région. »
IBL emploie 20 000 personnes à Maurice 20 000 autres dans la région. Le groupe compte sept compagnies cotées en Bourse. Arnaud Lagesse reconnaît que le groupe a investi massivement à l’international ces quatre dernières années et que si cela pèse encore sur les finances du groupe, IBL est désormais dans une phase de consolidation pour « permettre aux investissements de porter leurs fruits ».
Le pôle Retail reste le principal moteur de croissance d’IBL, représentant Rs 64,6 milliards de chiffre d’affaires. Naivas (Kenya) a poursuivi son expansion avec l’ouverture de sept nouveaux magasins, portant son réseau à 108 points de vente. Winners (Maurice) a augmenté ses ventes en volume et le panier moyen, mais sa profitabilité a été impactée par la hausse des salaires et des charges.
Run Market (La-Réunion) a enregistré une croissance notable de son chiffre d’affaires et a atteint un EBITDA positif pour la première fois depuis son acquisition par IBL. Le segment Consumer Brands & Distribution a généré Rs 25,9 milliards de chiffre d’affaires. Phoenix Beverages a affiché une croissance de ses ventes locales, bien que ses marges aient été affectées à Maurice et à La-Réunion.
La filière Industrials a atteint Rs 19,3 milliards de revenus, avec des performances contrastées. UBP a bénéficié d’une progression continue de ses volumes de matériaux de construction à Maurice et de l’intégration réussie de Bazalt Réunion, qui enregistre des résultats positifs et contribue de façon significative à la rentabilité du groupe UBP. Quant au pôle Services, il a généré Rs 17,6 milliards de revenus, avec des contributions diversifiées.
Les opérations internationales d’IBL devraient rester un moteur essentiel de sa performance financière. Alors que la forte hausse des coûts salariaux à Maurice au cours de l’année écoulée et une dépréciation accélérée de la roupie continuent de peser sur ses activités, le groupe met l’accent sur des gains de productivité à travers l’ensemble de ses opérations et investit de manière sélective dans la digitalisation et dans son capital humain ainsi que dans d’autres initiatives stratégiques afin de créer de la valeur à long terme.

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Gouvernance : « Le Mauricien est capable de sanctionner les abus »
Interrogé sur l’importance de la bonne gouvernance dans le pays, Arnaud Lagesse a déclaré que lorsqu’il y a des entorses à la bonne gouvernance, « les investisseurs sont plus prudents et les gens sont moins sûrs, etc. Parce que la bonne gouvernance amène le progrès, la stabilité et la croissance pour tous. Donc, je pense que nous l’avons tous compris à Maurice – du moins je l’espère – qu’il fallait être au niveau de cette gouvernance, au niveau de ce qu’attendent les Mauriciens. »
Et se référant aux résultats des dernières élections générales, le grand patron d’IBL ajoute que « le Mauricien est capable de sanctionner, dans les urnes, et je pense que c’est une force incroyable, de voir que tous les cinq ans, le Mauricien est capable de sanctionner de mauvaises performances, de mauvaises gouvernances, les excès, etc. Et, personnellement, je suis très, très fier de cette capacité que les Mauriciens ont ​de réagir et être, quelque part, en contrôle de son destin. »

 

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