C’était le dernier week-end avant Noël, et les Mauriciens ont été nombreux à faire leurs dernières emplettes. Si l’on a noté une assez belle ambiance dans les rues de la capitale samedi, l’on ne peut pas dire que ce soit la frénésie d’il y a quatre ou cinq ans. Beaucoup attendent sans doute leur boni de fin d’année pour faire leur shopping…
Midi. Les magasins de la capitale ont mis le paquet pour attirer les potentiels clients : décorations de Noël, vêtements d’occasion bradés et même animateurs employés la journée pour faire le marketing des produits. Malgré tout cela, beaucoup ne s’arrêtent pas ou alors s’ils s’arrêtent, c’est pour quelques minutes.
Ils regardent les prix, font une petite moue et reprennent leur chemin. En effet, cette année, les Mauriciens font attention à leur porte-monnaie, encore plus que les années précédentes, avec la hausse des prix des denrées alimentaires, de l’essence et bientôt de l’électricité. « Ayo, semenn dernier, sa linz-la ti pli bon marse », lance une femme à un marchand qui répond vite fait que « partou pri-la parey sa madam, me isi ou gagn bon kalite. » Astuce de marketing bien mauricienne, dira-t-on.
L’on constate, par ailleurs, que beaucoup se rabattent sur les marchands ambulants pour acheter des choses qu’ils achetaient autrefois dans des magasins, telle que la literie, sans compter les rideaux. Bon point pour les petits commerçants et mauvaise note pour les grands commerçants qui peuvent tout de même compter sur la fidélité de leur clientèle.
Dans les grands centres commerciaux, les foodcourts continuent quant à eux de rouler. En effet, quand il est question de nourriture, le Mauricien ne se prive pas, même si force est de constater que les portions de poulet ont vachement diminué sur la table… À une semaine de Noël et à deux semaines du Nouvel An, l’ambiance festive commence à se faire sentir. Lentement, mais sûrement, les Mauriciens se mettent dans le mood.