Face à la presse ce lundi 9 mai, l’Union des Artistes a revendiqué « le statut de travailleur » pour les artistes à Maurice. « Artis ena obligasion me nou pena drwa », a déclaré Joëlle Coret, présidente de l’Union des Artistes.
Joëlle Coret dénonce le fait que le secteur culturel a, depuis plusieurs années, de nombreux problèmes et aucune solution. Elle lance ainsi un appel aux instances concernées afin de travailler sur le dossier des artistes, et ce, en consultation avec des artistes.
« Nous connaissons notre secteur mieux que quiconque. Cela doit donc devenir une nécessité et non une faveur. Cela n’aide pas que les artistes mais tout le système économique ».
La présidente de l’Union des Artistes souhaite ainsi que le ministère des Arts mette en place une structure pour rendre aux artistes « le statut de travailleur »
« Cela permettra un accès à une protection sociale. Il est l’heure d’avoir une reconnaissance parce qu’un artiste a une pression sociale constante », a déclaré cette dernière.
Pour Joëlle Coret, l‘enjeu d’un plan de relance culturel permettra de reconstruire le secteur et reformer les politiques culturelles afin de pouvoir soutenir la reprise des activités.
Ivor Tan Yan, négociateur du syndicat, a poursuivi dans le même sens. Il estime que le travail d’un artiste est perçu comme un divertissement par le public et par l’État. Il est d’avis que l’artiste est un dommage collatérale d’un pays qui ne souhaite pas voir une identité mauricienne émergée.
« Avec l’introduction du self employed assistance Scheme, l’Etat a défini le statut d’un artiste sans consultation ou d’explication. Aujourd’hui, nous sommes la seule organisation pour parler au nom de tous les professionnels du secteur culturel. Notre responsabilité en tant que syndicat est de faire que l’État respecte le métier d’artiste », a soutenu Ivor Tan Yan.
Denis-Claude Gaspard, membre de l’Union des Artistes, a fait ressortir que si le secteur n’était pas profitable, il n’y aurait pas eu de ministère de la Culture.
« l’Union des Artistes est là pour rassembler les artistes afin qu’ils ne soient pas sous-estimés mais reçoivent le respect qui leur est dû », a affirmé Denis-Claude Gaspard.