Ce jeudi 26 juin, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, une marche pacifique a rassemblé parents, proches, militants et bénéficiaires de Lakaz A devant l’église Immaculée, à la rue St Georges. Cet espace d’accueil accompagne des toxicomanes, travailleuses du sexe, personnes vivant avec le VIH et d’autres laissés-pour-compte.
Brandissant des pancartes et des banderoles aux messages sans détour, “Ase koze, bizin aksion”. Les manifestants ont scandé, “Lotorite bizin ekoute ek azir.” Fatigue sur les visages, douleur dans les regards, mais détermination dans les pas.
Ragini Rungen, responsable de Lakaz A et figure de proue de la lutte contre la drogue depuis plus de 40 ans, a pris la parole, « Assez de blabla. Écoutez les doléances, les douleurs des familles. La drogue ne touche pas seulement quelques individus : elle ravage des vies entières, elle détruit des quartiers, elle ronge notre société. Nous nous sentons terriblement seuls dans ce combat. Il faut des actions concrètes. »
Présent lors de cette mobilisation, Sam Lauthan, président de la National Drug Control Agency, n’a pas pu retenir ses larmes en évoquant l’ampleur du fléau des drogues synthétiques dans le pays, « Je prends l’engagement, je serai à vos côtés. Je ne suis pas un Chairman qui reste assis dans un salon. Nous devons essuyer les larmes ensemble. À cause de la drogue, un père a vendu sa fille de 14 ans pour Rs 1 000 ! », s’est-il écrié, la voix brisée.
Il a plaidé pour une approche nationale, inclusive, axée sur la prévention et la solidarité de tous les acteurs sociaux.
