La Journée internationale des personnes âgées des Nations unies a été célébrée dans le monde, hier, sous le thème « Les personnes âgées, moteurs de l’action locale et mondiale : nos aspirations, notre bien-être et nos droits .» Ce thème, d’après le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, met en lumière le rôle transformateur que jouent les personnes âgées dans la construction de sociétés résilientes et équitables.
« Loin d’être des bénéficiaires passifs, les personnes âgées sont des moteurs du progrès, apportant leurs connaissances et leur expérience dans des domaines tels que l’équité en matière de santé, le bien-être financier, la résilience communautaire et la défense des droits humains », dit-il. À Maurice, le ministère de l’Intégration sociale a réuni les membres de 846 associations de seniors, tandis que le Senior Citizens Council a organisé un atelier consultatif le 24 septembre afin de recueillir des propositions sur les réformes et le cadre légal à venir.
A l’occasion de cette journée, Le-Mauricien donne la parole à trois personnes qui ont une longue expérience en ce qui concerne les personnes âgées, dont la Dr Pascale Dinan, médecin de famille et gériatre membre de la société française de gériatrie et gérontologie ainsi que membre de l’European Academy of Medecine of ageing. « L’espérance de vie s’allonge, ce qui est une bonne nouvelle, mais encore faut-il travailler à améliorer l’espérance de vie en bonne santé. Ce n’est pas seulement la durée de vie qui compte, mais la qualité des années vécues », souligne-t-elle.
Le président du Senior Citizens Council, Vijay Naraidoo, affirme que les droits des personnes âgées ne changent pas avec l’âge, pour dire que nos droits n’ont pas de date de péremption.
Suttyhudeo Tengur, président de l’Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC), fait ressortir que malgré les efforts pour améliorer leur inclusion, beaucoup souffrent encore d’isolement et de marginalisation. « Une société inclusive doit valoriser leur expérience et garantir leur participation active pour un avenir meilleur et solidaire », affirme-t-il.
Dr Pascale Dinan, médecin de famille et gériatre
« Travailler à améliorer l’espérance de vie en bonne santé »
Comment se présente la situation des personnes âgées à Maurice ?
Maurice n’est pas en reste en comparaison avec d’autres pays de la région de l’océan Indien. Nos aînés bénéficient d’acquis importants : le transport gratuit, l’accès aux centres récréationnels répartis dans les quatre régions de l’île – même si, dans les faits, l’accès reste parfois compliqué – et la pension universelle de vieillesse, versée sans distinction de revenus. Ce dernier point est un avantage, mais il pose aussi question : un système de ciblage permettrait sans doute une meilleure répartition des fonds publics destinés aux seniors. Il faut y réfléchir.
À cela s’ajoute l’accès gratuit aux services de santé publics, qui reste une avancée majeure. Mais il est important de rappeler que la pyramide des âges évolue rapidement. Elle ressemble désormais moins à une pyramide qu’à un entonnoir, et cette transformation démographique change tout.
L’espérance de vie s’allonge, ce qui est une bonne nouvelle, mais encore faut-il travailler à améliorer l’espérance de vie en bonne santé. Ce n’est pas seulement la durée de vie qui compte, mais la qualité des années vécues. Cela suppose des prises en charge adaptées, à la fois médicales et sociales.
Quels sont les principaux problèmes auxquels les personnes âgées sont confrontées ?
Le premier problème, c’est la solitude. Avec la modernisation et la diminution du nombre d’enfants par famille, beaucoup de seniors se retrouvent isolés. Or, le sentiment d’être seul, de ne pas compter, pèse lourdement sur leur bien-être psychologique.
À cela s’ajoute un sentiment d’insécurité. La société mauricienne est marquée par une montée de l’agressivité et de la violence, ce qui affecte particulièrement les plus vulnérables.
Un autre défi, moins visible mais tout aussi important, est la méconnaissance des droits des personnes âgées. Sur ce point, le travail des ONG est précieux. Je pense notamment à DIS-MOI, qui mène un travail de terrain indispensable pour informer et accompagner.
Enfin, il y a la question des troubles neurocognitifs. Avec l’âge, la prévalence de maladies comme Alzheimer augmente de façon exponentielle. Cela exige non seulement des soins médicaux adaptés, mais aussi des ajustements dans la famille, dans la société, dans l’environnement tout entier.
Les structures de santé existantes sont-elles suffisantes pour répondre aux besoins du vieillissement ?
Nous avons des atouts : cinq hôpitaux régionaux, de nombreux dispensaires, des centres communautaires. Les consultations de médecine générale et de plusieurs spécialités sont disponibles. Mais il manque un élément clé : un médecin coordonnateur.
Un gériatre ou un médecin de famille qui assure le suivi global des personnes âgées, qui évalue leurs maladies chroniques et qui fait le lien entre les différents spécialistes. C’est ce rôle de coordination qui fait souvent défaut, alors même qu’il devient indispensable avec l’avancée en âge.
Par ailleurs, nos structures de soins ne sont pas encore pleinement adaptées. Il faudrait développer des unités d’urgence et de court séjour gériatrique, des services de soins de suite et de réadaptation, des maisons d’accueil spécialisées pour les personnes atteintes de troubles cognitifs. Les maisons de retraite, elles, devraient être conçues comme de véritables lieux de vie autant que des lieux de soins. Enfin, il ne faut pas oublier les unités de soins palliatifs gériatriques, encore trop rares.
Quel impact a eu la disparition progressive de la famille élargie ?
Il est considérable. Autrefois, les personnes âgées pouvaient compter sur la présence constante de la famille. Aujourd’hui, avec la transformation des modes de vie, cette présence se fait rare. Résultat : beaucoup de seniors doivent recourir à des aides à domicile ou à des soignants.
Mais ce recours n’est pas toujours bien accepté. Cela peut être perçu comme une intrusion dans l’intimité familiale. Il faut aussi s’interroger sur le niveau de formation de ces intervenants. Ont-ils les compétences nécessaires pour répondre aux besoins particuliers du grand âge ? Là encore, il y a un chantier important.
La question de la sécurité reste très présente. Quelles solutions pourraient être mises en place ?
Il s’agit d’un travail collectif. Le ministère de l’Intérieur a un rôle majeur à jouer, de même que la police de proximité et les ONG. Mais au-delà de la présence humaine, il faut penser à des solutions technologiques. Je pense aux services de téléassistance ou aux téléalarmes, qui peuvent rassurer les seniors et intervenir rapidement en cas de besoin.
Le thème de cette année est : « Donner du pouvoir aux voix des aînés pour un avenir inclusif ». Comment intégrer ces voix dans les politiques publiques ?
La première étape serait d’élaborer un Plan national Vieillissement et un Plan national Alzheimer. Ensuite, il faut donner aux seniors de véritables espaces d’expression. Organiser des débats publics, des consultations régulières : autant de moyens pour recueillir leurs idées, leurs attentes, et pour leur donner une place réelle dans l’élaboration des politiques.
Enfin, les actions existantes pour lutter contre l’isolement vous paraissent-elles suffisantes ?
Il existe déjà des dispositifs, notamment à travers les clubs affiliés au Senior Citizens Council. Mais leur réussite dépend beaucoup de la volonté des seniors eux-mêmes. Il faut qu’ils soient motivés, proactifs, qu’ils aient envie de s’impliquer. Les structures existent, mais elles ne fonctionnent vraiment que si elles sont investies par ceux pour qui elles ont été créées.
Suttyhudeo Tengur, président de l’Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC)
« Une société inclusive doit valoriser l’expérience des personnes âgées »
Nous célébrons la Journée internationale des personnes âgées ce 1ᵉʳer octobre sur le thème « Donner du pouvoir aux voix des aînés pour un avenir inclusif ». Comment se présente la situation des personnes âgées à Maurice ?
À Maurice, la population vieillissante fait face à des défis socio-économiques et sanitaires. Le thème « Donner du pouvoir aux voix des aînés » souligne l’importance d’impliquer les personnes âgées dans les décisions qui les concernent. Malgré les efforts pour améliorer leur inclusion, beaucoup souffrent encore d’isolement et de marginalisation. Une société inclusive doit valoriser leur expérience et garantir leur participation active pour un avenir meilleur et solidaire.
Quels sont les principaux problèmes auxquels les personnes âgées sont confrontées à Maurice ?
Les personnes âgées à Maurice font face à des problèmes majeurs tels que la pauvreté, la solitude, l’accès limité aux soins médicaux, et parfois la maltraitance. L’insuffisance de ressources financières complique leur autonomie. L’isolement social, souvent dû à la désintégration familiale, fragilise leur bien-être mental. La santé dégradée et le manque d’infrastructures adaptées compliquent la gestion des maladies chroniques. Ces difficultés nécessitent des politiques ciblées pour répondre à leurs besoins spécifiques et renforcer leur protection.
Les personnes âgées disposent-elles des moyens nécessaires pour faire face aux maladies chroniques et aux besoins de soins de longue durée liés au vieillissement ?
Les personnes âgées mauriciennes ont un accès limité aux soins adaptés pour les maladies chroniques et les besoins de longue durée. Les infrastructures de santé manquent parfois de moyens spécialisés et les coûts peuvent être prohibitifs. Cela engendre une prise en charge insuffisante, affectant la qualité de vie de nos aînés. Pour remédier à cela, un renforcement des services de soins à domicile, une meilleure couverture médicale et un soutien financier sont essentiels afin de garantir un accompagnement digne et durable aux personnes âgées.
Comment le démantèlement des familles élargies affecte-t-il les personnes âgées ?
La désintégration des familles élargies à Maurice a des conséquences profondes sur les personnes âgées. Privés de leur réseau traditionnel de soutien affectif et matériel, elles deviennent plus vulnérables à l’isolement et à la solitude. Cette rupture sociale accroît leur sentiment d’abandon et réduit leur sécurité émotionnelle. De plus, l’absence de soutien familial complique leur prise en charge quotidienne et leur accès aux ressources nécessaires, exacerbant leur fragilité physique et psychologique.
Quelles sont les mesures qui pourraient être prises pour mieux protéger les personnes âgées face à l’insécurité ?
Pour protéger les personnes âgées de l’insécurité, il est crucial d’instaurer des dispositifs de prévention efficaces, tels que des programmes de sensibilisation, des réseaux de voisinage solidaires et des services de surveillance adaptés. La formation des acteurs sociaux et la mise en place de recours juridiques spécifiques renforceraient leur sécurité. Par ailleurs, développer des centres d’écoute et d’assistance permettrait d’identifier rapidement les situations de vulnérabilité et d’apporter un soutien approprié.
Que faire afin d’intégrer davantage les « voix des aînés » dans les politiques publiques et les programmes sociaux ?
Intégrer la voix des aînés dans les politiques publiques nécessite de les associer directement aux processus de décision. Créer des conseils consultatifs d’aînés, organiser des plates-formes participatives et valoriser leurs témoignages permettraient de mieux comprendre leurs besoins. Les programmes sociaux doivent être conçus en tenant compte de leurs attentes, garantissant ainsi une réelle inclusion. Cela renforcerait leur sentiment d’appartenance et améliorerait la pertinence des mesures mises en place pour leur bien-être.
Les actions contre l’isolement des personnes âgées à Maurice restent insuffisantes face à l’ampleur du phénomène. Il faut renforcer les initiatives sociales, créer davantage d’espaces de rencontre et encourager l’engagement communautaire. Le développement de services d’accompagnement personnalisé et la promotion des activités intergénérationnelles seraient bénéfiques. Une mobilisation accrue des pouvoirs publics et de la société civile est nécessaire pour assurer un soutien durable, réduire la solitude et améliorer la qualité de vie des personnes âgées.
Vijay Naraidoo, président Senior Citizens Council
« Les droits des personnes âgées ne changent pas avec l’âge »
Nous célébrons la Journée internationale des personnes âgées ce 1ᵉʳer octobre et le thème de cette année est « Donner du pouvoir aux voix des aînés pour un avenir inclusif ». Comment se présente la situation des personnes âgées à Maurice ?
En plus de donner du pouvoir aux voix des aînés pour un avenir inclusif, il y a aussi les thématiques suivantes proposées par l’ONU dans le cadre de cette année : Nos Aspirations, Notre Bien-être, Nos Droits. Permettez-moi de m’étendre sur les aspirations que peuvent avoir les personnes âgées, et ce légitimement, car vous savez, les personnes ne sont pas que des bénéficiaires mais sont « propriétaires de leurs aspirations et de leurs droits. » They are owners of their rights.
Nos aînés peuvent aspirer à retourner à l’école (life-long learning), à travailler, à des loisirs, à un bien-être mérité, dans leurs droits. Les droits des personnes âgées ne changent pas avec l’âge, pour dire que nos droits n’ont pas de date de péremption. Il faut être solidaire pour que l’esprit d’inclusivité soit traduit dans la réalité, cela particulièrement avec ceux et celles qui vivent seuls. Soit à cause du célibat, du veuvage ou de l’abandon par les enfants.
J’en appelle souvent à mes amis membres des associations des personnes âgées : ils doivent aller vers ceux qui sont dans le Solo Living pour apporter de la compagnie, les aider à sortir et vivre avec le sentiment d’être soutenus. Cela ajoutera à leur estime de soi.
Quels sont les principaux problèmes auxquels les personnes âgées sont confrontées à Maurice ?
C’est selon les classes sociales. D’aucuns supportent bien la vie après la retraite, vivant seuls ou avec leurs enfants adultes. D’autres non. Les personnes vivent plus longtemps, l’espérance de vie tourne autour de 70 ans et plus. La population est vieillissante : sur une population de 1,2 million, nous avons autour de 274 000 de nos concitoyens âgés de 60 ans et plus.
Presque chaque semaine nous accueillons un/e centenaire. C’est bon signe car les Mauriciens sont plus conscients de leur hygiène de vie, de leur alimentation, de l’importance de l’exercice physique et la science médicale permet de mieux appréhender et traiter les maladies. Ceci dit, nous sommes parmi les champions des pays où les maladies non transmissibles sont des plus préoccupantes et beaucoup de Mauriciens en âge avancé souffrent de comorbidité.
Au-delà de ce que je viens d’énumérer, nos aînés reconnaissent les valeurs de la politique du Welfare State : prestations sociales, transport public et service médical gratuits. Cependant, l’on peut faire mieux en termes de Customer Care à leur égard dans les bureaux du public et du privé, au marché, à l’hôpital. Par ailleurs, bien que ce ne soit pas alarmant, le phénomène de l’âgisme est un fait marquant de notre société. Il s’agit de l’attitude négative d’une personne, souvent jeune, à l’égard des personnes âgées, usant d’un stéréotype qui frise souvent la discrimination et engendre par la suite un sentiment de culpabilité et de honte chez la personne âgée ainsi diminuée. C’est comme le sexisme.
Est-ce que les personnes âgées disposent des moyens nécessaires pour faire face aux maladies chroniques et aux besoins de soins de longue durée liés au vieillissement ?
Il y a des foyers où la maltraitance est courante. Celle-ci est perpétrée par les proches : fils, fille, petit-fils ou petite-fille qui voient en leur grand-père ou grand-mère une source d’argent facile. Contrainte de tout donner, que reste-t-il à la personne âgée vulnérable pour subvenir à ses besoins, en termes de nourriture, de loyer de maison ?
Des grand-mères, plus souvent que les grands-pères, ont pris la relève en l’absence des parents qui sont partis ou qui sont là mais n’ont pas les moyens d’assumer leurs responsabilités. J’en connais des hommes âgés qui sont toujours aux champs ou qui agissent comme vigiles et des grands-mères qui, elles aussi, continuent de travailler. Bien qu’encouragées à aller dénoncer leur situation précaire aux autorités, elles hésitent par peur de violence ou pour ne pas salir la réputation de leur enfant.
Il est opportun pour moi de vous dire que le ministère de l’Intégration sociale, de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, à travers le ministre Ashok Subron, a demandé qu’on revoie la législation, nommément la Protection of Elderly Act en date de 2005 avec un regard spécial sur le mécanisme de l’Elderly Watch pour une meilleure protection des personnes âgées victimes d’abus et de violence.
Je vous dis d’emblée qu’il faut renverser la tendance qui dure depuis des décennies : il faut investir plus sur la prévention. Et là, il nous faut une éducation tous azimuts. Tous les programmes de sensibilisation sur l’hygiène de vie, la nutrition ou la malnutrition passent « là-haut, là-haut ».
Et ils sont destinés, j’ai l’impression, aux personnes déjà malades. Et mille fois j’ai côtoyé des proches qui sont enfin arrivés à comprendre l’origine de leur maladie après un simple test sanguin à l’hôpital. C’est triste. Alors que faire ?
Je risque de dire ce que les spécialistes n’ont cessé de répéter : une bonne nutrition et de l’exercice. Et vous savez, les gyms sont nombreux mais je ne sais s’ils sont fréquentés à temps plein. Mais je vais vous choquer : si vous passez à côté de certains MUGA, ils sont propres parce que non fréquentés. Dommage. Pour revenir à votre question, oui il y a des moyens. Je pense aux services dans sa localité, hôpital régional performant : je connais par exemple l’hôpital de Souillac où vous avez un excellent service de traitement des yeux et de dentisterie. Certes, il y a des traitements à long terme mais il nous faut plus d’informations communiquées à la population sur les traitements gériatriques. Dans le privé, le traitement est prohibitif pour la majorité d’entre nous.
Comment le démantèlement des familles élargies affecte-t-il les personnes âgées ?
Il est évident que le démantèlement affecte en premier les personnes âgées. Les enfants se sentent obligés de partir, laissant derrière eux les parents. Aujourd’hui donc beaucoup vivent seuls et ceux qui ont fait le choix de vivre dans un home ne sont pas tout le temps à l’abri.
L’OMS a fait état de cas inquiétants de maltraitance dans les Homes et c’est le cas aussi à Maurice dans certaines maisons de retraite. D’où la décision du ministère de tutelle de pencher sur les Norms and Standards que doivent respecter les responsables. Le Senior Citizens Council apportera sa contribution dans cet exercice.
Que faire afin d’intégrer davantage les « voix des aînés » dans les politiques publiques et les programmes sociaux ?
D’abord, les personnes âgées doivent vivre en parfaite harmonie dans leur localité, tisser des liens étroits avec leur entourage le plus proche, choisir une personne de confiance avec toute leur lucidité qui pourrait leur venir en aide à tout moment, par exemple durant les mauvais temps. Aussi, il faut bien se joindre à une association des personnes âgées comme il y en a dans les villes et villages. On parle bien de Elderly Watch, on peut envisager le Neighbourhood Watch. Aussi, quand il faut sortir pour aller à la banque ou pour aller faire des achats, se faire accompagner par un/e proche, éviter de sortir seul le soir. J’ajoute que je ne crée pas de panique mais la sécurité de soi aujourd’hui comme hier est primordiale.
Pensez-vous que les actions prévues pour lutter contre l’isolement et la solitude des personnes âgées sont suffisantes ?
Mais nous avons une culture d’intégration de la voix de nos aînés dans les affaires publiques. Ils peuvent être candidats aux élections locales, municipales et législatives, soit en indépendants soit au sein des partis politiques. Cela est aussi vrai au sein des clubs, des sociétés et autres associations.
Les personnes s’expriment régulièrement dans les médias. Il y va aussi de la volonté des personnes concernées de se joindre aux plateformes de leur choix ou d’en créer.
Mon message à mes compatriotes les aînés : nos aspirations sont légitimes, notre bien-être dépend de nous et nos droits n’ont pas de date de péremption. Nos droits ne changent pas avec l’âge.