Journée mondiale de la langue arabe — Formation pour les enseignants par Blue Crescent et des professionels qataris

– Goolam Mohammud (SG) : « Nos interventions dans toutes les sphères sociales et éducatives locales »

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En marge de la Journée mondiale de la langue arabe, observée ce 18 décembre, l’Ong locale Blue Crescent, en partenariat avec le ministère des Islamic Affairs du Qatar, a organisé une formation de dix jours à l’intention des enseignants de cette langue qui évoluent dans les établissements primaires et secondaires du pays. Using applications, interactive platforms and Artificial Intelligence tools était le thème central de cet atelier de travail, qui s’est tenu du 1er au 10 décembre au centre sir Abdool Razack Mohamed de Phoenix. Les cours étaient dispensés par Moussa Al-Ashmali et le Dr Youssef Rahaimi, tous deux du Sheik Abdullah Bin Zaid Al Mahmoud Islamic Cultural Centre du Qatar.

Pas moins de 42 enseignants du primaire et du secondaire ont bénéficié de cet intensive learning programme organisé par Blue Crescent, en partenariat avec le centre qatari Sheik Abdullah Bin Zaid Al Mahmoud. Goolam Mohammud, secrétaire général de Blue Crescent, indique : « nous avons eu le soutien des formateurs du centre qatari Sheik Abdullah Bin Zaid Al Mahmoud, qui est une institution reconnue dans le monde entier, pour cette activité. Les profs du primaire ont eu quatre jours de cours, et ceux du secondaire, quatre également. » La remise des certificats s’est tenue ce 11 décembre en présence du Sultan Saad Al-Badr, assistant directeur de l’institution qatarie.

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Maurice n’étant pas un pays arabophone, l’Ong Blue Crescent compte parmi ses priorités « l’enseignement de cette langue, avec sa méthodologie et sa pédagogie ». Et de poursuivre : « nous voulons offrir les moyens possibles aux enseignants mauriciens de se perfectionner. La formation de cette année n’est certainement ni la première ni la dernière que nous organisons. C’est un élément “on-going” de notre organisation, de pair avec nos interventions sociales et dans différentes sphères du quotidien mauricien. Nous répondons présents pour aider tous les Mauriciens, indistinctement. »

L’un des objectifs majeurs de ces cours spécialisés en langue arabe, continue notre interlocuteur, « était de permettre à nos enseignants d’approfondir leurs connaissances auprès de pédagogues de carrière, d’une part, et de l’autre, de développer leurs compétences ». Au programme de la formation, il était question de blended learning et de flipped classrooms. « Ce qui est en phase directement avec notre contexte linguistique et culturel local. »

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Blue Crescent n’en est pas à sa première incursion dans le secteur de l’instruction de la langue arabe. Dans le passé, cette Ong, qui opère dans le pays depuis 1983, a en effet déjà organisé des formations similaires avec d’autres partenaires, dont l’Arabie saoudite. D’ailleurs, Blue Crescent (Maurice), en collaboration avec l’Islamic Educational, Scientific and Cultural Organization (ISESCO) du Maroc, a mis en place un programme de renforcement des compétences linguistiques afin d’améliorer le niveau d’arabe à Maurice.

« Le gouvernement mauricien a introduit l’arabe dans les écoles et les universités depuis plus de 30 ans. Cependant, les étudiants n’arrivaient pas toujours à maîtriser correctement cette langue après leurs études. D’où notre désir de contribuer à aider nos jeunes, et, dans le même souffle, de contribuer à valoriser la langue arabe chez nous. » L’ISESCO est une branche de l’Organisation de la conférence islamique, qui soutient des projets éducatifs, culturels et scientifiques à travers le monde. En janvier de cette année, Blue Crescent avait invité plusieurs personnalités de l’ICESCO à Maurice. Le président de la république, Dharam Gokhool, avait, dans cette optique, reçu le Dr Salim Al-Malik, directeur général de cette instance.

A ce jour, l’Ong mauricienne se réjouit d’avoir contribué dans l’apprentissage, la maîtrise et la reconnaissance de la langue arabe par le biais des trainings dispensés à des jeunes apprenants autant qu’à des enseignants, et ce, durant plusieurs décennies. « Nous avons souhaité, cette année, inscrire ce partenariat avec le gouvernement du Qatar, dans le cadre de nos activités marquant la Journée mondiale de la langue arabe, commémorée le 18 décembre. »

Goolam Mohammud termine : « Nous entretenons d’excellentes relations avec des institutions internationales de grande réputation. Il est de notre devoir – et d’ailleurs, cela épouse totalement la philosophie de notre organisation – d’aider nos compatriotes, toutes communautés confondues, à vivre dans des conditions décentes et meilleures. »

Dans le sillage du passage des formateurs du Sheik Abdullah Bin Zaid Al Mahmoud Centre du Qatar chez nous, et de son assistant directeur général, ces derniers ont effectué plusieurs visites de courtoisie auprès des ministres de l’actuel gouvernement, dont Shakeel Mohamed et Osman Mahomed. Lors de la remise des certificats,  Eshan Juman, Kushal Lobine et Fawzy Allymun étaient présents.

Des interventions cardiaques à… pêcher dans le Lac Tanganyika

Blue Crescent, soutient Goolam Mohammud, aide tous les Mauriciens indistinctement. « Nous avons commencé dans les années 80-90’, à aider des compatriotes qui nécessitaient des interventions chirurgicales cardiaques. Ce genre d’opérations n’était pas possible à Maurice à l’époque. Avec le soutien de mécènes de Dubaï, qui prenaient en charge le déplacement, les frais d’opérations et l’hébergement, Blue Crescent envoyait des patients à l’étranger se faire soigner. Puis, quand le Pr Hassan Raffa est venu à Maurice, invité par le gouvernement, et que des interventions cardiaques étaient devenues une réalité locale, nous pensions que nous n’aurions plus besoin de continuer ce type de projets. Mais quelques familles venaient toujours solliciter nos services et nous demandaient même de les envoyer directement dans les consultations du Dr Raffa pour leurs soins. »

Parallèlement, Blue Crescent démarra, à son siège de Cité Pitot, à Curepipe, dans ces années-là, des cours de cuisine et de broderies. « Nous avions aussi lancé un programme d’aide aux enfants des familles vulnérables par le biais de récupération de manuels scolaires en bon état. Nous mettions des annonces dans les journaux à l’intention des parents désireux… »

Très à cheval sur l’instruction, Blue Crescent a aussi, dans le passé, dispensé des formations « en matière de discipline, pour inculquer les valeurs, le respect des parents ». Et d’expliquer : « Nous avons touché plus de 22 000 filles et garçons. Avec la dégradation des mœurs, nous pensons relancer ces programmes bientôt. »

Outre ses liens étroits avec des pays arabes, Blue Crescent se targue également d’avoir un excellent Networking avec les pays d’Afrique. « Dans cette optique, l’un de nos projets en cours bénéficie du soutien du gouvernement du Burundi. Une organisation nous a déjà remis 400 tarpaulin (tentes), que nous sommes en train de distribuer à des familles dans le besoin et qui n’ont pas de toit décent au-dessus de leur tête, afin que leurs effets personnels ne soient pas abîmés en cas de pluie. »

Dans le même sens, avec toujours les partenaires du Burundi, « nous aurons un programme de formation à la pêche dans le Lac Tanganyika ». Et de développer : « Cela fait partie de nos activités d’empowerment social et économique. Nous sommes très sérieux dessus, car nous réalisons que nos jeunes sont souvent paumés et ont un cruel besoin de formation et d’orientation. »

Et cette année, sur une période de trois mois, l’Ong a organisé, entre autres activités, des cours spéciaux d’anglais-français pour 300 étudiants arabes, en collaboration avec la Fondation Prince Sultan Bin Abdulaziz Al Saud. Blue Crescent a comme président Bashir Ally Diljore, tandis que Mukhtar Tarsoo officie comme vice-président, Swadeck Ramkalawon comme trésorier et Goolam Mohammud comme secrétaire général.

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