Journée mondiale des Abeilles 2024 : Menacée d’extinction, les abeilles nous veulent tant de bien

La FAO appelle cette année la jeunesse à contribuer à la préservation de ces pollinisateurs

La Journée mondiale des Abeilles, commémorée lundi dernier, 20 mai, a été une fois encore l’occasion de souligner le rôle essentiel de cet insecte si indispensable à la production agricole et à la lutte contre la faim. L’occasion aussi d’une prise de conscience de la menace d’extinction qui pèse sur cette petite bête qui nous veut tant de biens à nous les humains.

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C’est en mémoire d’Anton Jansa que les Nations Unies ont choisi de décréter le 20 mai, date anniversaire de sa naissance, Journée mondiale des Abeilles chaque année. Ce maître apiculteur slovène est en effet celui qui a mis au point, au 18e siècle, les techniques modernes apicoles. Cette année, la FAO (Fonds des Nations Unies Pour l’Alimentation et l’Agriculture) a décidé de placer cette journée sous le thème Volons au Secours des Abeilles avec les Jeunes.

Indispensable à la  sécurité alimentaire

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Un appel à la jeunesse à s’engager dans l’apiculture et à contribuer aux efforts de préservation des pollinisateurs.

Car en effet, au même titre que les papillons, les chauves-souris ou les colibris, les abeilles sont un pollinisateur indispensable à la survie des écosystèmes, dont 75% des cultures vivrières. À ce titre, elles contribuent directement à la sécurité alimentaire, tout en étant un maillon essentiel à la conservation de la biodiversité. Toutefois, de nos jours, comme les papillons, les abeilles sont malheureusement gravement menacées d’extinction. Avec les risques que cela constitue à la survie même de l’humanité…

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Ainsi, selon la FAO, si la présente tendance se maintient, des cultures nutritives telles les fruits et légumes se feront de plus en plus rares et devront être remplacées par d’autres cultures comme le riz, le maïs ou la pomme de terre. Avec, au final, des régimes alimentaires davantage déséquilibrés et ses risques sur la santé. Si déjà certaines pratiques agricoles intensives, la monoculture ou l’utilisation abusive des pesticides constituent des menaces à la survie des abeilles, il faut aussi compter dorénavant avec le dérèglement climatique et ses hausses de température, sa multiplication des sécheresses et des inondations de même que la perturbation des saisons de floraison.

Objectif de 40 tonnes de miel pour 2025

Lors d’une activité à Réduit lundi, pour commémorer cette Journée mondiale des Abeilles 2024, le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Mahen Seeruttun, a ainsi souligné la nécessité d’un effort concerté pour la conservation et la prolifération des abeilles. Le ministre n’a pas manqué de rappeler comment les abeilles contribuent concrètement aux objectifs de développement soutenable, dont la lutte contre la famine, et en promouvant la bonne santé et le bien-être.

Parmi les facilités mises à la disposition des apiculteurs par l’État, Mahen Seeruttun devait citer des cours de formation en apiculture dispensés à l’intention des débutants, la mise en terre de bien plus de plantes mellifères de même que les trois Bee Zones à ce jour aménagées à Petit-Sable, La Ferme et Bras-d’Eau respectivement. Des lieux qui donnent accès à des zones apicoles de premier choix. Le ministre a fixé pour objectif une production de 40 tonnes de miel pour l’an prochain, contre 33 tonnes pour l’année en cours.

Par rapport au thème choisi cette année pour cette Journée mondiale des Abeilles, M. Seeruttun a lancé un appel aux apiculteurs chevronnés pour qu’ils partagent leurs connaissances et guident les jeunes qui seraient intéressés à se lancer dans cette filière. Organisée à l’initiative de la division d’entomologie du ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, l’activité de lundi à Réduit comprenait, entre autres, une exposition-vente de miel et de ses produits dérivés, ainsi qu’une vente de plantes mellifères, des démonstrations des techniques de pollinisation, une initiation aux bonnes pratiques apicoles ainsi que la dispense d’informations sur les facilités mises à la disposition de potentiels apiculteurs par le ministère de tutelle.

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