Judo : Des exigences imposées par la FMJ fortement questionnées !

La Fédération mauricienne de judo (FMJ) a finalement officialisé le document qui devrait permettre aux 18 clubs injustement pénalisés depuis mars 2019 d’être enfin affiliées. La démarche a été cependant très mal accueillie ! Le président de Cassis Fraternel, Joseph Mounawah, a du reste mis en doute les intentions de la fédération et évoque des incohérences qui sont loin d’être conformes à la réalité. Le président de Cité Briquetterie Judo Club, Alain Batterie, a, lui, adressé une correspondance au ministère de la Jeunesse et des Sports, mercredi, dans laquelle il demande que les procédures soient simplifiées. Il qualifie d’”irrelevant” certaines informations demandées, notamment les qualifications des judokas et des entraîneurs, alors que ces derniers ont été pourtant privés de compétitions et de formation pendant six ans !
Le document que faisait référence la FMJ, dans le communiqué de presse du ministère, « pour qu’ils (les 18 clubs pénalisés) puissent bien préparer leur demande » est loin de faire l’unanimité ! C’est l’avis d’Alain Batterie dans une correspondance adressée au ministère des Sports. Il évoque même une joie de courte durée suivant la décision de la FMJ pour enfin affilier son club ! « Après avoir pris connaissance des termes et conditions, j’ai l’impression que la FMJ ne veut pas voir le nombre de clubs augmenter », écrit-il tout en déplorant que certaines informations sont “irrelevant”.
Alain Batterie prend du reste la peine de préciser ses intentions par rapport aux exigences de la FMJ. À titre d’exemple, fustige-t-il, comment son club peut-il indiquer le nombre de tatamis dont il dispose quand la fédération n’en a pas donné ? Les items 16 à 21 sont aussi questionnés en relation aux informations liées à un compte bancaire. « Plusieurs clubs n’ont pas de compte bancaire étant donné qu’ils sont des “non-profit organization”. Tous nos entraînements sont gratuits. Comment pouvons-nous alors avoir un compte bancaire ? Est-ce à comprendre que sans cela nous serons encore privés d’une affiliation ? », se demande-t-il.
Les items 25 à 28 liées aux entraîneurs et à leurs assistants, notamment leur qualification, sont questionnés. Idem pour les informations demandées pour les judokas, à savoir leur participation à la dernière compétition, leur grade (ceinture) et la date de leur passage de grade. « Mon club, comme tant d’autres, ont été discriminés pendant des années et, qui plus est, nous avons dû nous débrouiller pour survivre sans le soutien de la FMJ ! Nous devons aussi nous restructurer, mais cela ne peut se faire sans une affiliation à la fédération. » Il précise que les judokas n’ont pas été invités aux compétitions en 2025 et n’ont pas participé à un passage de grade depuis très longtemps.
Pour sa part, Joseph Mounawah déplore les conditions et exigences imposées par la FMJ. « Ma question au président Josian Valère est toute simple: Les 8 clubs qui forment la fédération respectent-ils ces 28 critères ? ». Il va même plus loin en questionnant la conformité du comité directeur de la FMJ par rapport à la Sports Act 2016. « Est-ce qu’un club peut-être représenté par deux de ses membres au sein du comité directeur de la FMJ ? Alors que la loi sportive est pourtant très clair à ce sujet », fait-il ressortir.
La question est désormais de savoir quelle suite donnera le ministère de la Jeunesse et des Sports aux points avancés par Alain Batterie ? Car, dans les conditions présentes, il n’est pas certain que les 18 clubs pénalisés passent tous cet écueil qui est loin de faire l’unanimité !

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