La VPM Dookun-Luchoomun : « L’intelligence artificielle, solution au vieillissement de la population »

La vice-Première ministre et ministre de l’Education, Leela Devi Dookhun-Luchoomun, estime qu’en l’espace de quelques années, « l’intelligence artificielle a pris une place de choix dans le débat public ». C’est pourquoi, soutient-elle, « il faut encourager les jeunes et les employés à continuellement se perfectionner ».

- Publicité -

Elle intervenait à l’Université des Mascareignes dans le cadre d’un « Atelier de robotique coopérative et d’intelligence artificielle ». D’ailleurs, souligne-t-elle, l’IA « pourrait être la solution au problème du vieillissement de la population à Maurice ».

Leela Devi Dookun-Luchoomun affirme que, selon un document de la Banque mondiale, intitulé Future Jobs, « on doit s’attendre que certains emplois disparaissent pour faire place à de nouvelles opportunités d’emploi ».

- Publicité -

Elle ajoute que certains jobs devront être réformés. Présent aussi pour l’occasion, le ministre de la Technologie de l’information, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin, a pour sa part qualifié d’excellente l’initiative ayant permis, dit-il, « de regrouper les têtes pensantes lors de ce séminaire pour parler d’intelligence artificielle et de robotique ».

Non sans remercier les chercheurs et les académiciens qui se sont déplacés pour réfléchir et pour partager une réflexion collective sur le sujet.

- Advertisement -

« Ceux qui achètent en ligne sont très souvent soutenus par une logique d’IA utile via un chatbot, qui répond aux questions spécifiques que les acheteurs pourraient avoir. Les exemples en tant que tels abondent en 2022 et l’omniprésence de l’IA dans tous les secteurs de l’industrie n’est plus un mystère », poursuit le ministre.

« Le ministère finalise d’ailleurs en ce moment la création d’un chatbot avec des technologies tels que l’IA et d’apprentissage automatique (Machine Learning), qui sera intégré dans le portail du gouvernement et, par la suite, dans tous les ministères. Ce chatbot communiquera en français, en anglais et en Kreol Morisyen, et sera transactionnel. »

L’objectif de ce projet, poursuit le ministre, est de « faciliter la vie des Mauriciens » et de rendre davantage accessibles les services publics. « L’IA est utilisée en combinaison avec plusieurs autres technologies, et l’une des plus importantes est la robotique.

Tous les fans de Star Wars connaissent les robots intelligents depuis des décennies, avec des personnages célèbres de robots tels que R2-D2 et bien d’autres. Il est tout à fait approprié que cette saga fictive, impliquant des civilisations plus avancées, inclue largement l’utilisation de robots. Mais la réalité rattrape lentement la fiction ! » dit-il.

« Le point clé est d’avoir des machines autonomes qui pourraient être aussi intelligentes, voire plus, que les êtres humains, avec des capacités bien supérieures sur le plan physique ».

Il poursuit : « aujourd’hui, avec l’industrie 5.0, les employés humains sont censés collaborer avec des robots pour améliorer la compétitivité globale des organisations. D’autre part, les Robots collaboratifs (cobots) devraient s’occuper des activités les plus intensives physiquement, en particulier dans les industries manufacturières. » Ainsi, une nouvelle ère s’ouvrira, dit-il, « et Maurice n’est pas en reste ».

À ce titre, le monde universitaire aura « une importance cruciale » pour fournir les ressources humaines correctement qualifiées dans le mode approprié pour soutenir le développement de l’IA et de la robotique à Maurice. « Le monde universitaire devrait viser non seulement à fournir un soutien éducatif aux jeunes qui quittent l’école, mais aussi à former les employés sur leur lieu de travail et à offrir des possibilités de perfectionnement aux personnes à la recherche de nouvelles opportunités professionnelles. »

Le séminaire s’est ouvert en présence du directeur général de l’Université des Mascareignes, Radhakrishna Somanah, ainsi que d’Isabelle Klock-Fontalier, présidente de l’Université de Limoges, de Nathalie Bernardie-Tahir, présidente du conseil d’administration de l’Université des Mascareignes, de la Pr Ouiddad Labbani-Igbida, vice-présidente Recherche Scientifique Cluster Aquitaine Robotics, et l’ambassadrice de France à Maurice, Florence Caussé-Tissier. La partie protocolaire a été suivie d’une visite au Laboratoire d’intelligence artificielle et de robotique de l’Université des Mascareignes.

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques