La hausse exponentielle des cas de cambriolage et d’effractions dans le village de Bambous fait régner colère et psychose générale parmi les hbitants. Les lieux les plus impactés sont les plus huppés, comme au morcellement Belle Isle où les habitants font ressortir que des voyous se cachent ou errent à toute heure sur un terrain en friche jouxtant leurs maisons pour surveiller leurs faits et gestes.
Cette zone est non seulement dépourvue de caméras de surveillance et d’agents de sécurité, mais le dispositif anti-intrusion électrique installé sur les grillages ne semble pas refroidir les ardeurs des fieffés filous. Au-delà de Belle Isle, ces délitds s’étendent aux bâtiments publics, aux maisons de la NHDC, dans le quartier de Geoffroy et dans des maisons établis au pied du réservoir La Ferme.
Mardi, les limiers de la Central Investigation Division (CID) de l’Ouest ont interpellé, sous les regards de badauds massés sur la route A3 à Bambous, un trublion suspecté d’avoir commis plusieurs vols au préjudice de touristes, sur la plage de Flic-en-Flac. Un butin composé de téléphones cellulaires, de caméras, d’équipements de plongée, d’un sac à dos et de 100 euros a été récupéré par la police.
Les enquêteurs pensent que le présumé voleur est accoutumé des petits larcins à Bambous où le nombre d’effractions ne cesse d’augmenter. Lundi, dans les colonnes de notre confrère Le Mauricien, le conseiller de village John Anseline exprimait sa colère face aux malfaiteurs qui prennent pour cible les biens publics, à l’instar de la salle polyvalente du multi complexe de Bambous où une pompe à eau a été dérobée, récemment. Il pointe du doigt les marchands de ferraille qui font irruption dans les cours pour faire main basse sur tout ce qu’ils trouvent.
Mathieu (prénom fictif), du morcellement Belle Isle, sis à quelques encâblures de l’hypermarché Winners, en a fait l’amère expérience le mois dernier lorsqu’un inconnu a tenté de s’introduire dans sa cour pour faire main basse sur des outils de jardinage qu’il venait tout juste d’acheter.
La fleur au fusil, le voleur est néanmoins reparti bredouille, après avoir été mis en déroute par les deux fils du propriétaire qui se trouvaient dans les parages. Le morcellement Belle Isle est aménagé sur un joli lot de terrain de 214 toises où les appartements poussent comme des champignons. Ce hameau se distingue par son cadre verdoyant et paisible et par la présence d’une vieille cheminée datant du 19e siècle.
Or, une sombre tache ternit ce reluisant tableau depuis l’année dernière. Le morcellement est devenu le terrain de chasse privilégié de malfaiteurs. Par crainte de représailles, les habitants se montrent frileux et hésitent à nous livrer leurs témoignages.
Des clôtures en béton en lieu et place
À en croire l’un des agents de sécurité posté devant la grille d’entrée menant aux appartements, se livrant à un minutieux travail de repérage, de jeunes délinquants sont de plus en plus nombreux à écumer les environs pour surveiller les allées et venues des propriétaires, avant de se rendre sur un terrain en friche longeant une rivière derrière le morcellement pour tenter des intrusions.
Là où le bât blesse est que les voleurs n’ont aucune peine à couper le grillage délimitant le morcellement et le terrain en friche, en dépit de la présence de barrières électriques, signalées par des panneaux de couleur jaune, au-dessus de la clôture. N’aurait-il pas été plus judicieux, face à des malfaiteurs qui ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins, de construire des murs en béton surmontés par ce dispositif électrifié ? La question de l’absence de caméras de surveillance autour de ladite frontière est aussi sur toutes les lèvres.
Ce phénomène, aux yeux des habitants, a pris des proportions telles que les faibles moyens déployés par la police ne sont pas pour arranger les choses. Cette frayeur, qui naît avec l’obscurité, contraint de nombreux habitants à faire en sorte d’attendre leurs enfants après l’école. « Ils s’adonnent à leurs sales besognes quand les gens ne sont pas encore rentrés du travail. On aurait pu croire que les pouvoirs publics prêteraient une attention à ce fléau qui nous fait parfois penser au pire mais hélas, on reste sur notre faim », confie un parent.