Le front commun fait appel au DPM pour décanter la situation

Le front commun des syndicats, militant pour la réintégration des licenciés dans les collectivités locales, a été constitué, hier. Plusieurs formations syndicales, notamment la Government Servants Employees Association (GSEA), le Mauritius Trade Union Congress (MTUC), le Conseil des Syndicats, la Confederation of Independent Trade Unions (CITU), la Local Authorities Employees Union, la Local Government Employees Union, la Rivière-du-Rempart Employees Union, la Municipality of Curepipe Workers Union et la Federation of Local Government and Other Labour Unions y font partie. Trois options sont à l’ordre du jour pour forcer le gouvernement à redéployer les employés licenciés :  la manifestation des licenciés dans les rues de la capitale, les négociations des autorités pour reconsidérer leurs cas et la grève de la faim.

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Rencontrant la presse, hier, au siège de la GSEA à Port-Louis, le président du MTUC, Dewan Quedou, a fait ressortir que, pour le moment, le front est à la recherche d’une rencontre avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam, le Deputy Prime minister, Paul Bérenger et le ministre du Travail Reza Uteem. « La grève de la faim sera notre dernière option », a-t-il fait remarquer. Il soutient que, d’après ses renseignements, les travailleurs licenciés avaient entamé les démarches pour leur recrutement depuis 2023.

Le syndicat ajoute que ce front commun contre les licenciements a été créé non seulement pour réclamer la réintégration des travailleurs dans les collectivités locales, mais également pour empêcher que des licenciements interviennent dans d’autres secteurs. « Il est vrai que tous les recrutements dans les corps parastataux doivent cesser au moins six mois avant la tenue d’une joute électorale. Mais puisqu’ils ont postulé depuis 2023, il faut faire une exception à la règle, car l’histoire de ces travailleurs fait mal au cœur », a-t-il dit.

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Le président du Conseil des Syndicats, Deepak Benydin, a déclaré que ce front commun a été créé avec pour objectif principal de protéger l’emploi. « Nous disons que ces gens ont été recrutés à la veille des dernières élections générales. Nous avons toujours mené un combat pour ne pas recruter des gens en raison de leur appartenance politique ou ethnique. Nous avons mené un combat contre la fraude et la corruption à ce niveau. Le seul parti politique qui a eu le courage de mettre cela dans un de ses manifestes électoraux, c’est le MMM, avec la mise sur pied d’une Parastatal Bodies Commission. Nous ne sommes pas d’accord avec le recrutement en catimini à la veille des élections. Maintenant, je fais appel au leader du MMM, Paul Bérenger, qui tient à cœur l’intérêt des travailleurs. Je me souviens qu’en 1993, lorsque les travailleurs de la CHA avaient été licenciés, c’est à travers le camarade Paul Bérenger que toutes les négociations ont eu lieu pour le redéploiement. Maintenant, nous sommes dans une situation où il y a un exode des travailleurs et il faut recruter des travailleurs étrangers pour combler le vide. Si l’ex-chairman de la LGSC a fauté, il faut le sanctionner mais pas les travailleurs. Mais il ne faut pas sanctionner les travailleurs du bas de l’échelle. Nous voulons l’ouverture des négociations. Nous sommes d’accord avec le Premier ministre Navin Ramgoolam qu’il ne faut pas recruter des gens à la veille des élections, mais il ne faut pas créer des drames humains à l’instar de l’ex-CHA et de l’ex-Development Works Corporation où, encore une fois, Paul Bérenger était descendu sur la rue. S’il y a quelqu’un qui comprend mieux la souffrance des travailleurs, c’est bien le DPM. Paul Bérenger, et c’est pourquoi je fais appel à son aide. Nous n’avons rien à faire des politiciens. Nous n’allons pas laisser les politiciens venir hijacker ce combat syndical. C’est pourquoi nous avons l’intention de négocier avec le gouvernement », réaffirme Deepak Benydin.

Dominique Marie, président de Local Authority Employees Union, s’est demandé si les lettres de licenciement étaient légales, car aucune raison n’a été donnée pour expliquer leur mise à pied : comment se fait-il que le gouvernement vienne dire qu’il n’y a pas de budget pour les licenciés, mais qu’il y a un budget pour le recrutement de 3000 travailleurs ?

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