« L’idée du plan Marshall est de mobiliser et d’utiliser à bon escient toutes nos ressources en eau. »
« Il faudra prochainement revoir le prix de l‘eau, de l’électricité et celui du tout-à-l’égout. C’est inévitable ! »
« Est-ce que vous pensez qu’avec le MSM au pouvoir, ses parents, ses proches ou ses agents auraient été arrêtés par la FCC ? »
Notre invité de ce dimanche est Patrick Assirvaden, ministre des Utilités Publiques. Il répond à nos questions sur son ministère et l’actualité politique.
O En décembre de l’année dernière, quelques jours après avoir prêté serment comme ministre, vous m’aviez déclaré : « Il y aura des décisions radicales à prendre, surtout changer de cap pour faire face à la mauvaise gestion – ou au manque de gestion – des dix dernières années dans le secteur énergétique. » Est-ce que dix mois après, les décisions radicales ont été prises et un changement de cap effectué ?
– Je peux vous donner une liste de choses que l’on ne fait plus. Exemple : nous avons arrêté de rêver sur l’énergie renouvelable. Le précédent gouvernement a vendu le rêve de parvenir à utiliser l’énergie renouvelable pour 60% de nos besoins en 2030. Ce n’est pas un objectif atteignable en 5 ans et nous l’avons renvoyé à 2035. Nous avons une série de nouveaux projets dans le domaine de l’énergie renouvelable. Les projets du Pipe Remplacement Programme seront étudiés par la CWA, mon ministère et un consultant indépendant. Nous sommes en train de subir dix ans d’incompétence et d’inaction, comme une maladie qui va éclater…
O… et pendant les dix derniers mois, vous n’avez rien fait pour empêcher la maladie que vous avez diagnostiqué d’éclater ?
– Pas du tout ! Ceux qui sont dans le secteur de l’énergétique savent qu’il faut au moins deux ans et demi pour monter une centrale thermique, qui n’est pas une boîte de conserve que l’on va acheter dans une grande surface ! Avant, en préparation, il faut faire des tests et obtenir les permis nécessaires…
O… est-ce que les appels d’offres ou les commandes nécessaires ont été faits pour de nouvelles centrales qui remplaceront les anciennes ?
– Nous ne pouvions pas faire construire une nouvelle centrale en dix mois et avons dû parer au plus pressé. Nous avons étudié ce qui pouvait se faire : une barge ou un mobile trailer pouvant fabriquer jusqu’à 60 mégawatts en trois fois. Dans les deux cas, il y avait des risques au niveau environnemental et financier que le pays ne pouvait pas se permettre. Nous avons alors opté pour une campagne d’efficience énergétique.
O L’Ambassadrice de la Russie avait évoqué une centrale nucléaire flottant installée sur un navire…
– J’ai lu cette offre de l’ambassadrice de Russie dans la presse. Si elle nous est faite officiellement, elle sera étudiée au plus haut niveau. Il faut souligner que répondant à mes questions parlementaires, mon prédécesseur avait donné l’assurance en 2022 qu’au niveau énergétique, Maurice n’avait aucune inquiétude à se faire pour les dix prochaines années. Trois ans après…
O …n’entrons pas dans la complainte de ce qui n’a pas été fait. Puisque les solutions proposées ne conviennent pas, qu’est-ce que vous êtes en train de faire : colmater les moteurs thermiques qui ont déjà dépassé leur date de péremption ?
– Nous devons vivre avec ces vieux moteurs qui risquent de tomber en panne, et c’est pour cette raison que nous devons faire appel aux ICP et leur donner des extensions.
O Il faut rappeler que vous étiez un critique pour ne pas dire un adversaire acharné des ICP quand vous étiez dans l’opposition.
– C’est un fait : ma position sur les ICP est connue. Mais expliquez-moi comment nous pouvons faire pour nous passer des ICP qui produisent presque 50% de l’énergie électrique du pays ? Nous avons besoin de leur production et d’utiliser nos vieilles chaudières tout en faisant une campagne d’efficience énergétique dans le pays qui aidera le CEB. Nous faisons tout cela jusqu’à ce que nous sortions de la situation que nous a laissé le précédent gouvernement.
O En dehors de faire appel aux ICP, d’utiliser à leur maximum les vieux moteurs et de demander une baisse de consommation des Mauriciens, que faites-vous pour sortir de la situation ?
– Nous ne sommes pas restés dix mois à ne rien faire ! Nous avons également acheté des batteries de 20 megawatts pour pallier les heures de pointe de la consommation. Nous avons lancé des nouveaux projets agrivoltaïque pouvant produire jusqu’à 40 megawatts. Nous avons également un projet pouvant produire 10 fois 10 megawatts, qui sera présenté au Conseil des ministres. Nous avons revu les critères des projets, afin que les banques acceptent de les financer. Avec le ministère de l’Agro-industrie, nous avons identifié les terres appropriées qui peuvent être utilisées pour les nouveaux projets.
O Il y a une chose que je ne comprends pas : le pays fait face à une grave crise énergétique et pendant des mois, vous n’avez pas jugé bon de nommer un directeur général au CEB. Parce qu’il n’y avait pas de candidat politiquement correct pour ce poste ?
– Un nouveau General Manager a été nommé en la personne de M. Shamshir Makoon, un ancien du CEB, il y a quelque temps. Je dois reconnaître que nous avons pris du temps pour le faire parce que le CEB est un secteur complexe, qui a ses réalités particulières. Mais entretemps, nous avions un président qui assure et des Officers in charge qui font bien le travail.
O Puisque nous parlons du nouveau General Manager, parlons de l’ancien. De cet officier qui avait été nommé General Manager, a pris sa retraite, et a été renommé General Manager cinq jours après par le board ! Est-ce qu’il n’y a pas eu de demande d’explication et de prise de sanctions pour ces décisions prises par l’ancien Conseil d’administration ?
– Ceux qui ont fait ça ou qui l’ont toléré auront à prendre leurs responsabilités. J’ai posé la question et on m’a répondu que l’ancien Conseil d’administration avait suivi des instructions venues d’en haut. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le compte de pension du CEB a explosé à cause des décisions de ce type, et elles sont nombreuses.
O On ne demandera pas des comptes aux membres de l’ancien Conseil d’administration ?
– Dans l’état actuel de la loi, c’est une décision collective. Mais je peux vous assurer qu’au niveau du CEB, de la CWA et de la Waste Water Authority aujourd’hui, il n’y a aucune comparaison avec ce qui se pratiquait dans le passé. Exemple : j’ai demandé au président de la CWA d’envoyer le rapport qui avait été bloqué à la FCC qui, en se basant sur les conclusions et sa propre enquête, a fait une série de recommandations à la CWA, en ce qui concerne les achats de matériaux et l’attribution des contrats.
O Vous parlez de l’affaire des Rs 700 millions pour remplacer les vieux tuyaux qui sont encore en place !
– Exactement des Rs 700 milions qui ont été coupés en tranches de Rs 10 millions pour éviter les règlements du « procurement. » La FCC a donné à la CWA six mois pour mettre en pratique ses recommandations et le nouveau DG a pris l’engagement de le faire.
O Restons sur des Rs 700 millions divisés en lors de Rs 10 millions pour évier les règlements et les contrôles. Cela a été fait avec le concours de responsables : chefs de départements contrôleurs financiers, auditeurs etc. Est-ce que comme les membres de l’ancien conseil d’administration du CEB, ils vont rester impunis ?
– À l’heure où je vous parle, quatre ou cinq top officers de la CWA ont été suspendus. Par ailleurs, le dossier est toujours à la FCC. Cette affaire a une répercussion pratique négative sur le fonctionnement de la CWA puisque j’ai stoppé les paiements de tous les contracteurs impliqués dans ce projet. Ils ont stoppé les chantiers en cours et ont poursuivi la CWA. Nous ne pouvons pas payer pour l’achèvement des travaux avant la fin de l’enquête. Il y a, par ailleurs, le contrat de Rs 250 millions signé par l’ancienne direction de la CWA avec le New Mauritius Hotels pour deux nouveaux projets à Rivière-Noire afin d’installer des tuyaux sous terre dans l’Ouest, mais qui ont été posés sur le sol. Savez-vous combien il coûtera pour mettre ces tuyaux sous terre ? Plus de Rs 100 millions ! Malgré les pressions, j’ai bloqué le contrat parce qu’il prévoyait de prendre de l’eau destinée aux consommateurs de Rivière-Noire pour alimenter les deux projets hôteliers. Ceci étant, nous sommes à la recherche d’une solution tenant en ligne de compte les besoins des consommateurs et des investisseurs de ces projets.
O Restons dans le domaine de l’eau. Vous annoncez la présentation d’un plan Marshall sur l’eau, mais fallait-il attendre que le niveau commence à baisser dans les réservoirs et que la sécheresse se profile à l’horizon pour préparer un plan !?
– Laissez-moi vous donner quelques faits : nous perdons 60% de l’eau que nous distribuons sur notre réseau. Il faut changer les vieux tuyaux et nous allons le faire grâce à un prêt de Rs 2 milliards du gouvernement indien. Jusqu’à tout récemment, nous ne pouvions remplir nos réservoirs que grâce à la pluie, mais selon la météo, il faudra attendre décembre. Nous essayons de gérer nos réserves d’eau pour nos différents besoins. Avec le plan Marshall, nous n’avons ni inventé la roue ni trouvé des solutions miracles pour fournir de l’eau 24/7, loin de là ! Nous allons puiser de l’eau là où nous n’avions pas l’habitude de le faire : les rivières. Nous avons trouvé les fonds nécessaires pour augmenter le nombre de boreholes qui sont d’environ 50, publics et privés, pour essayer de les doubler. Nous avons, par ailleurs, 52 containerised plant filters, machines qui permettent de pomper l’eau de rivière, de la filtrer, de la traiter et de l’envoyer dans le réseau de distribution. Nous les avons installés dans divers endroits du pays. Par ailleurs, nous avons fait construire des petits barrages pour récupérer l’eau des rivières qui, autrement, aurait été perdue. D’autre part, nous avons créé une instance de concertation réunissant le Central Electricity Board, la Central Water Authority et le Waste Water Authority pour que ces instances travaillent ensemble.
O Ce n’était pas le cas dans le passé ?
– Avant, chacun travaillait dans son secteur. C’est ainsi que l’eau qui sert au CEB pour alimenter ses unités hydroélectriques de Tamarin Falls et de Sans Souci, c’est-à-dire des millions de mètres cubes (m3), et qui était perdu, est désormais envoyé à la CWA qui la traite et l’envoie dans son réseau de distribution.
O Si j’ai bien suivi, avec les boreholes, anciens et nouveau, les barrages dans les rivières et la redistribution des eaux du CEB à la CWA, vous êtes en train d’augmenter nos réserves en eau ?
– Oui, mais ça prend du temps à mettre en place et nous n’aurons pas les résultats demain matin. L’idée du plan Marshall est de mobiliser et d’utiliser à bon escient toutes nos ressources en eau. Nous sommes aussi en train de régionaliser les réservoirs de distribution, afin de minimiser les pertes. Autre exemple, la Waste Water Authority produit à la Chaumière 50,000 m3 d’eau usées qui sont jetées à la mer. Le Groupe Mont Choisy, qui possède une unité de traitement dans le Nord, veut acheter cette eau pour la traiter et arroser son golf. Contrairement à ce que vous semblez insinuer, nous ne sommes pas restés les bras croisés au cours des dix derniers mois, nous sommes en train de gérer le captage, le stockage, le traitement et la distribution d’eau de manière efficace et intelligente.
O En tout cas, votre nouvelle méthode ne marche pas partout, puisque dans le Nord, des consommateurs privés d’eau pendant des jours et des semaines commencent à descendre dans la rue. Ils protestent non seulement du manque d’eau dans les robinets, mais surtout de la manière dont la CWA gère la situation avec les camions-citernes.
– Je ne suis pas satisfait de la situation dans le Nord. Le problème, c’est que nous avons un tuyau qui sort de la Nicolière et alimente le Nord, qui est contrôlé par l’Irrigation Authority, qui donne de l’eau à la CWA pour ses besoins domestiques et aux planteurs du Nord. Ce n’est pas facile de gérer tout ça, d’autant plus que les usagers qui sont plus près du tuyau principal sont mieux servis que ceux qui habitent dans des endroits isolés. En ce qui concerne les camions-citernes, la CWA n’en dispose que de 25, ce qui n’est pas suffisant. Nous allons faire appel à des camions-citernes privés. Pendant le week-end, l’Irrigation Authority réparera la valve de son tuyau après avoir vidé son tuyau qui prend des heures. Ce n’est que lundi que la fourniture d’eau sera rétablie dans le Nord.
O Je vous repose la même question : pourquoi est-ce qu’on a attendu la sécheresse pour faire ces travaux de réparation ?
– Parce que la valve qui sera installée permettra de mieux contrôler la distribution d’eau et son usage et ses restrictions aux planteurs du Nord. Je dois vous dire que le réservoir la Nicolière est une cause d’inquiétude parce qu’elle dépend pour son approvisionnement de Midlands Dam.
O Est-ce que tout ce que vous êtes en train de faire nous évitera des restrictions et des coupures ?
– Nous ne pourrons pas éviter les restrictions. Tout le travail que nous faisons est pour diminuer autant que possible les restrictions. Mais dans la mesure où les grosses pluies ne sont prévues que pour décembre, il faudra prendre des mesures qui ne feront pas plaisir, mais qui sont indispensables.
O Revenons à l’électricité. Est-ce que nous disposons des ressources nécessaires pour éviter le fameux black-out annoncé en décembre, avec l’utilisation des climatiseurs et autres ventilateurs ?
– Je l’espère, tout en sachant que la demande sera forte puisqu’on a vendu plus de 100,000 nouveaux climatiseurs et que 75,000 autres ont été commandés. Nous allons lancer de nouvelles campagnes de conscientisation parce que nous savons que la population sait se mobiliser quand il faut. Grâce à la campagne lancée récemment pour éviter une alerte rouge, le CEB a pu économiser 12 à 13 megawatts.
O Tout ce que vous m’avez dit sur l’eau et l’électricité ne sont que des solutions immédiates, à très court terme. Qu’est-ce qui est prévu pour le long terme ?
– Pour l’eau, il y a des projets de réservoirs mais pas comme celui de Cluny qui, livré il y a 15 mois, est en train d’être réparé ! Au lieu de construire des grands réservoirs, il en faut des petits, des régionaux. C’est plus facile à construire, ça coûte moins cher, c’est plus près du réseau, donc avec moins de possibilité de pertes d’eau sur le modèle australien. En ce qui concerne l’électricité, une série de projets d’énergie renouvelable sera présentée. Ils peuvent produire plus de 270 megawatts et seront réalisés avec l’industrie sucrière qui a les terrains, les finances, la technologie et le savoir-faire dans le cadre d’un scheme pour lui permettre d’intégrer ce plan national.
O J’entends déjà ceux qui, au PTr, prônaient la démocratisation de l’industrie sucrière crier au scandale avec ce scheme pour les capitalistes !
– Les capitalistes aussi ont le droit de vivre ! Dans le temps, j’étais un des adversaires des l’IPP, mais aujourd’hui, face à la réalité, je me dois d’être responsable vis-à-vis du pays. Vous pensez qu’avec ses ressources limitées, vous savez pourquoi, le gouvernement est en position de financer ces projets ? C’est le privé, qu’il soit mauricien, français, indien ou chinois qui le fera. Nous devons produire suffisamment de megawatts sûres pour faire tourner le pays. Il faut s’organiser pour que la transition énergétique se passe bien et que nous puissions nous passer du charbon. Nous allons commander 3 moteurs pouvant fournir 300 megawatts, au lieu d’un seul gros. Ce que le ministère a fait jusqu’ici, c’est de penser et préparer l’avenir énergétique avec l’énergie renouvelable.
O Est-ce que pour faire face à la situation, ainsi que dans les secteurs de l’eau et de l’électricité, il faut s’attendre à des augmentations de tarifs ?
– Vous réalisez que selon les règlements de la CWA, il m’arrive de ne pas payer l’eau ! Le prix de l’eau est dérisoire à Maurice : son prix de production est plus élevé que celui de sa vente. Il faudra prochainement revoir le prix de l’eau, de l’électricité, et celui du tout-à-l’égout. C’est inévitable ! Nous ne sommes pas encore arrivés à une décision, mais nous avons commencé à réfléchir sérieusement à la question.
O Il y aura un prix politique à payer pour ces augmentations.
– Si nous nous étions arrêtés au prix politique, nous n’aurions pas pris la décision de reporter l’âge de la pension. Si nous prenons des décisions seulement par rapport aux prochaines élections générales, nous n’allons rien changer dans le pays. En ce qui me concerne, je dis ce que je pense sur ces sujets au cabinet et pas derrière le dos de qui que ce soit. Cela ne veut pas dire que tout ce que je dis est accepté, mais je me fais un devoir de dire certaines choses quand il le faut.
O Abordons l’affaire Ravatomanga avec ses ramifications surprenantes. Comme le fait qu’un membre du PTR, proche du Premier ministre, se retrouve inculpé par la FCC dans cette affaire. Votre commentaire ?
– Il faut admettre que ce gouvernement fait aujourd’hui des choses qui n’auraient jamais été faites si Pravind Jugnauth et ses mafiosos étaient au pouvoir. Nous avons rendu public le rapport de la Commission des Droits de l’Homme sur les incidents à la prison de Melrose…
O …que le Commissaire des Prisons a qualifié de « non event » dans la presse…
– …il y aura bientôt des sanctions à ce niveau. Nous avons rendu public le rapport sur l’affaire du jet privé et sur les dialysés. Je ne vous dis pas qu’aujourd’hui tout est beau et joli dans le meilleur des mondes, mais nous sommes en train de passer des lois contre les charges provisoires qui pourraient protéger nos adversaires. Vous venez de me poser une question sur Nasser Beekhy, agent travailliste. Est-ce que vous pensez qu’avec le MSM au pouvoir, ses parents, ses proches ou ses agents auraient été arrêtés par la FCC ? Rappelez-vous de Ravi Yerigadoo, de Yogida Sawmynaden, de Manish Gobin ! C’est une preuve que les choses ont changé, que le gouvernement du jour ne se comporte pas comme son prédécesseur ! Allons plus loin : nous n’avons pas hésité à demander à Rama Sithanen et Kishore Beegoo, tous deux proches du PTr, de démissionner ! Dans le cas que vous avez cité, je dis que la loi suive son cours et que ceux qui ont fauté en payent les conséquences.
O Malgré les secousses provoquées par les démissions récentes, les sautes d’humeur des uns et des autres, est-ce que l’Alliance tiendra ?
– Nous sommes quatre partis dans une alliance et nous avons 25 ministres au cabinet, ce qui fait beaucoup d’opinions. Nous ne sommes pas d’accord sur tout. Le DPM travaille très vite et prend des décisions rapidement. Le PM…
O …ne prend pas des décisions…
O …il prend son temps pour le faire. Mais et lui et le DPM sont complémentaires et font un excellent travail. Même s’il y aura des désaccords et des réticences, je suis persuadé que l’équipe de l’Alliance est là pour durer et ira au bout de son mandat.

